126
L'ENFANT
PRODIGUE.
Ne me vint voir, nul ne m'offrit sa bourse.
Puis au sortir, malad:e et sans ressource,
Lorsqu'a l'un d<mx, que j'avais.tant aimé,
J'aflai m'offrir mourant' inanimé :
Sous ces haillons, dépouilles délabrées,
De l'indigence execrables livrées;
Quand je lui vins.demander un secours
D.'ou
dépenda.icnt mes misérables jours
t)
11
détourna 'Son ceil ·coúfus ef traitre ,
Puis il feignit de ne'me pas connaltre,
Et me chassa- comme·un pau~re importun.
JASMÍN.
Aucun n'osa te consÓlcr?
EUP:HEMON
61s''.
Aucun.
J
ASMIN.
Ah ;l'cs amis! les·amis ,.quéls infames.!
\
EUPH.ÉMONfils.,
Les hommés sont tous de fer:
.J
A S.'~il N.',.
1
Et
les femmes?
E
u
PÍI
t
M
ON_fil; ,
J'en attendais ·, lréla"s'! plus de douceur;
J'ert ai cent fois ·essuyé plus d'h @rrcur.
Cellc surtout qui ; m'aimant'sañs mystere ,
Semblait placer son orguéil
a
nie pla1re,
Dans son logis me1 hlé de mes prése.nts,
De mes bienfaits áchetait des ,ama,nts, ·
Et de moó vi-rf régálait leur tohtie ,
Lorsque de faim j'expir-ais clans sa
fo.e.