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L'ENFANT PRODIGUE. A.C. III,

se~

l.

125

Faut-iJ encor qu'un valet m'ihumilie

?'

Quelle accablantG et ter11ihle le~on !

Je sens encor, je sens qu'il'

a:

raison.

Ir

me console ·au moins asa, maniere.

II m'accompagne , .. et son ame gr?ssiere,

Sensible et terulre en sa rusticité,

N'a point pou¡. moi perdu l'h,umanité. .

Né mon égal, (puisquc·enfin il est homrrie)

Il me .soutient sous le poids qui m

1

a:ssomme_;

Il suit gaiment ~on sort infortuné,

Et mes amis m'ont tous aba\1donné.

JASMIN,

Toi, des amis! héfos! mon p_auvre maitre

1

Appre

1

nds-moi done, de gr~ce,

a

les cop.naitre;

Comment sont faits les gens qu'on nomme amis?.

EUPHÉMON

fils,

Tu les a vus chez moi toujours admis,

M'importunant souvent de leurs visites,

A mes soup,ers déli<rnts parasites, ·

Vantant mes

goú.ts

d'un esprit compl¡lisant

J.

Et s~r le tout empruntant mon argent;

·

De leur bon creur m'étourdissant la tete,

Et me louant, moi présent.

J ASM'IN,

Pauvre bete

!

Pauvre innocent !,tu ne les voyais pas

Te chansonner au sortir.-d'Un _repá.s,

Siffier, berner ta bénigne imprudence.

-

EUPHÉMON

fils.

Ah!

je le erais, car dans ma décadence

1

Lorsqu'a Bordeaux je me·vis arreté,

Aucun de ceux

a

qui j'ai tout preté ,