33-o
VOYAGE
¡
pourroit-on
la
placer avec avantage
parmi
=-les
langues des nations cultivées. Ainsi
>
elle a atteint
.'trn <legré de.perfection si étonnant, que la plupart
de ses mots essentiels ren.fetment des définitions
1
.
métaphysiques; mais, · en oütre,,, les
tournures
dont elle est susceptible, ainsi que les inversions
qhi lui
sont communes avec le grec et l'alle-–
mand, la rendent aussi expressive qu'énergique.
Riche et sonore, ~lle pourroit peut-etre rivaliser
un jour avec l'itali~n-' par._~_a mélodie-et sa douceu:r,
surtout lorsqú'elle est chántée.-Toutes le·s fle:úons
des dédinaisons, par exem.ple, ont lieu par des
vpyelles , circonstanc·e bien favorable a Yharmo...
-nie. Si l'on joint a _éet avantage celui d
7
avoir
nrie
prosodie bíe-n pronon,~ée
,,
et de
-
pOU.ViO.PF,mfeux
que la. plupa'.rt des langff
1
es mo:d'ernes, a4Fecter
I
d .
Cf.''
'
d l'
.
.d.
'
tous -es - -1-ue.rens metres e
affc1en 1, 10me
gre-c,
on est
tm
droit d'en condure qu' elle . pourroit, si
· des hommes habiles savoient en faire usage ; nous
· console:r: de
la·
·décadence de la -langue d'Homere
et de Pindare, tant elle est favorisée par ;on or–
ganisation et son mécanisme. Pour donner une
idée de 'la douc.eur et /de ·l'harmonie de cette
.
'
r
lang_ue,
no~rs. rapporterons avec la traduction
italienne un'e petite chanson carniolienne, et nous .
r'écrirnns ~vec l'orthographe vénitienne, afin d?en
faciliter
la,
prononciation.