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LA PRUDE
Plaisant ami,
dont la frivole flamme,
S'il
se pouvait, m'enleverait ma femme;
Qui ,
des ce soir, ave¿ vingt fainéants,
Va s'égayer
a
table
a
mes dép ens
!
Je
les connais ces beaux amis du monde.
LE
CHEVALIER MONDOR.
Ce monde-la, que ton rare esprit fronde,
Crois-moi, vaut mieux que ta mauvaise humeur.
Adieu.
Je vais ; du meilleur de mon creur,
Dans le momentj, chez la belle Dorfise
Aux grands éclats rire de ta sottise.
( Il veut s'en aller. )
BLANFORD
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l'arretant.
Que dis-tu la? mon cher Darmin
!
comment?
Elle est ici, Dorfise?
LE CHEVALIER MONDOR,
Assurément.
IlLAN FORD.
O
juste ciel
!
LE CH E V ALI E R MONDO R.
Eh bien, quelle merveille?
BLANFORD.
Dans sa maison?
LE CHEVALIER MONDO R.
Oui, te dis-je,
a
Marseille.
Je l'ai trou".:ée
a
l'instant qui rentrait,
Et qui ~es champs avec hate accourait.
BLANFORD,
apart.
Pour me revoir
!
o
ciel
!
je te rends grace;
A ce seul tra,it tout mon malheur s'efface.
Entrons chez elle.