ACTE IV, S
CENE
II.
SCENE
11.
CATON entre au Sénat avec LUCULLUS, CRASSUS,
FAVONIUS, CLODIUS, MURÉNA, CÉSAR ,
.., C A TUL L U S, MARCE L L U S, etc.
e
ATO N,
en regardant les de~x conjurés.
LucuLLUS, je me trompe, ou ces deux confidents
S'0Gcu11ent en secret de soins trop importants.
Le crime est sur leur front qu'irrite ma présence.
Déjala trahison marche avec arrogance.
Le sénat qui la voit cherche
a
dissimuler.
Le démon de Sylla semble nous aveugler;
L'ame de ce tyra.n dans le sénat respire.
cÉTHÉGus.
Je vous entends assez, Caton; qu'osez-vous dire?
CATO N,
en ~'asseyant, tandis que les autres prennent place,
Que les dieux du sénat, les dieux de Scipion,
Qui contre toi pent-etre ont inspiré Ca ton,
·
Permetten t quelquefois les a tten ta ts des traítres ;
Qu'ils ont
a
eles tyraus asservi nos ancetres;
Mais qu'ils ne mettront pasen de pareilles mains
La maltresse du monde et le sort des humai ns.
J'ose encore a-jouter que son puissant génie,
Qui n'a pu qu'une fois souffrir la tyrannie,
Pourra dans Céthégus, et dans Catilina ,
Punir tous les forfáits qu'il permita Sylla .
CÉSAR,
Caton, que faites-vous? et quel affreux langage
!
Toujours votre
vertu
s'ex.plique a~c outrage.