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CATILINA.
Que la loi de l'É:tat me force
a
respecter,
Et que le sénat seul ait le droit d'arreter? ,
Qu'on les charge de fers; allez, qu'on les entraine,
CAT ILIN A.
C'est
done
toi qui détruis la liberté romaine
?·
Arre ter des Romains sur tes lach.es soup<_;ons
!
CICÉRON.
Ils sont de ton conseil, et voila mes raisons.
Vous-meme, frémissez. Lictcurs, qu'on m'obéisse.
( On emmene Septime et 1.Vlartian.)
C AT 1 L IN A.
Implacable eanemi, poursuis ton injustice ;
Abuse de ta place, et profite du temps.
Il
faudra rendre compte, et c'est ou je t'attends.'
CICÉitON.
Qu'on fasse
a
l'instant meme interroger ces traitres.
Va, je pourrai bientót traiter a-insi leurs maitres.
J'ai mandé Nonnius: il sait tous tes d·esseins.
J'ai mis Rome en défense, et Préneste en
mes
mains .
Nous verrons qui des deux emporte la balance,
Ou de ton artífice, ou dé ma vigilance.
Je ne te parle plus ici de repentir;
Je -parle de supplice, et veux t'en avertir.
Avec les assassins, sur qui tu te reposes,
Viens t'asseoir
au sénat '-" et
suis-moi,
si tu
l'oses.