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CATILIN
A.
.~i',I'HÉGUS.
Non, tu ne peux changer ; ton génie invincible
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Anim é par l'obstacle, en sera plus terrible.
Sans ressource
a
Préneste, a¿cusés au sénat ,
Nous pourrions etre encor les maitres de l'Etat:
Nous
le
ferions trem-bler, meme daos les supplices.
Nous avo ns trap d'amis, trop d'illus"tres complices
1
Un
partí trop puis.saµt, po
1
ur ne .pas éclater.
SURA,
Mais avant le signal on peut nous arreter.
C' cs t lo rsqne daos la nuit le sénat se sépare,
Que le p arti s'assemble' et que tout s.e déclarc .
1
Que faire?
e
É
T
H
É
G
u s ·,
a
Catilina.
Tu te tais, et tu fr émis d'effroi ?
CA TI
L IN A.
Oui, je
fr.'
is du c~>Up que mon sqrt veut ~e moi.
~
U R.A.
J 'attends peu d'Aurélie; et dans ce jour funeste,
Vendre cher notre vie cst tout ce
1
qu j nous reste.
'
,
CATILINA.
Je co.mpte les moments, et j'observe les lieux.
Auréli e en flattant ce vieillard odieux,
En
le baignant de pleurs, en lui demandant grace ,
Suspendra pour un temps sa course et sa menace.
Ci céron qu e j'alarme est ailleurs 'an:eté:
C'en est assez, arpis, tout est en sureté.
Qu'on transp.ortc &oudain les armes nécessaires ;
Armez tout, affranchis, ~sclav.es, et sicaires;