ACTE III, SCENE
II.
Et
cé n'est pas
a
vous de partager mes soins·:
Vainqueur et couronné, cctte ·nuit je v·ous joins.
AtrRÉLIE.
Tu vas e~ jour dans Rome ordonner le carnage?
C AT
ILINA~
Oui, de
J:!OS
ennemis
j'y
vais punir la rage.
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Tout est pret;
011
m'attend.
~
AURELIE.
Commence done par moi
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Commence par ce rrieurtre, il est digne de toi :
Barbare,
f
aime mieux, avant que tout périsse,
Expirer par tes rnains, que vivre ta complice.
CATILIN A.
Qu'áu nom,de nos liens votre esprit raffermi ...
C
É
T HÉGUS.
Ne désespérez point ' un époux, un
ami.
Tout vous est confié;
la
carriere est ouverte ;
Et recüler d'un pas, c'est courir
a
sa perte.
AUllÉLIE,
Ma perte fut certaine au moment
ou
l)'.lOn
cceur
Re<sut d~ vos conseils le poison séducteur,;
Quand j'acceptai sa main, quand je fus_abusée
1
Attachée
a
son sort, victime méprisée:
Vous pensez que mes yeux timide·s, consternés
~
Respecteronti toujours vos complots forcenés. ·
Mal_gré moi sur vos pas vous m'avez su· co~duire.
J'aimais; il
fut
aisé, cruels, de me séduire
!
Et c'~st un crime affreux dónt on doit vous punir ¡,
Qu'a tant d'atrocités l'amour ait pu servir. - :
Théa-tre.
6.
4
'1
n
r,j.