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CATILINA.
Daos mon aveuglement, ·quema raison déplore,
Ce reste de raison m'éclairie au moins encor~ ;
Il fait rougir mon front q.~~l'ab\'.J:,. détesté
Que vous avez tous fait de ma créd~lité.
L'amour me
fit
coupable, et je ne veux plus l'etre;
Je ne veux point servir les attentats d'un maí'tre;
Je renonce
a
mes vreux;
a
ton crime,
a
ta foi;
Mes mains, mes propres mains s'armeron t contre toi.
Frappe,et trah1c dans Rome emhra~ée et fumante,
Pour ton premier explo_it, ton épouse ex.piran te;
Fais périr avec moi l'enfant infortuné'
Que les dieux en courroux
a
mes
vre.uxont donné;
Et couvert de son sang, li,hr~ d~n.~ ta furie,
Barbare, assouvis-toi du sang de _ta patrie,
CATI LI NA,
C'est done la ·ce grand creur, et qui me fut soumis?
Ainsi vous vous rangez pa,rmi mes ennemis ?
,
Ainsi dans la plus j1;1ste et la plµs ·n0hle gu·erre
Qui jamais d~cjda .du destin qe la terre,
Quand je brave un consul, et .Pompée, ~t Gat@n·,
Mes plus grands ennernis seront d~ns~ma maison?
Les préjugés ro~ains de votre
f
aible pere
Arment contre moi-meme une épouse.si chere?
Et vous rnelez enfin la ~epace
al'effroi?
1
,
A
.u
R.A:r,,I
P.-:
Je menace le c;rime.... etje tr:e~bte p,ou~· toL
Dans mes empor~~~
en.ts vois ei:ic9i: ma ,ten<;l.resse ;
Frémis d'en_ab!l~e~, c'e~tvma· s~ule f~ihl~~~e~
Crains..•
C.A~!L IN A.
Cet indigne ,µ1q ,t ~;est ,pas fai,t ppur mon cceur.
Ne me parlez jamaii de paix ni de terreur ;