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5~

CATILINA.

Nonnius au sénat vient accuser son gendre;

ll

va

chez Cicéron, qui n'est que trop i~struit.

AURÉLIE.

Eh bien! de tes forfaits tu vais quel est le fruit.

V

~Úa

ces grands desseins

011

j'aurais du souscrire,

Ces destins. de Sylla, ce trone, cet empire

!

Es-tu désabusé?

1

9

tes yeux sont-ils ouverts?

e

A TI L I NA ,

apres un moment de silence.

Je ne m'attendais pas

~

ce nouveau revers.

Jiais.... me trahiriez-vous ?

AUll .ÉLIE.

Je le devrais peut-étre. '·

Je

devrais servir Rome, en·la vengeant d'un traltre :

N

1

os_dieux m'e°: avoueraient. Je ferai plus; je veux

Te rendre

a

to_n pays, et vous sauver tous deux.

Ce creur n'a pas toujo\lrS la faiblessc en partage.

Je n'ai point tes fureurs, mais j'aurai ton courage;

L'amour en donne au moins. J'ai prévu le danger;

Ce -danger est venu, je veux le partager.

Je

vais trouver mon pere;

il

faudra que j'obtienne

Qu'il m'ar:ra,ehe

la

vie, ou qu'il sauve

la

tienne.

11 m'aime, il est facile, il craindra devant moi

l)'armer le désespoir d'un gendre tel que toi.

J ' ira:i parler de paix

a

Cicé1•on lui-meme.

Ce

éonsul qui te craint, ce séoat

011

l'on t'aime,

O.u

César te soutient, ou ton nomest puissant,

Se· tiendront, ~rÓp heureux de te croire innocent.

.On pardopne aisémr~t

a

ceu;x qui sont

a

craindre.

Repens-toi seulement, mais. repens-toi sans feindre;

11

n'est que ce partí q~aod on est découvert:

Il

bles_se ,t~

fierté_,

!Ila.is

tout autre te perd :

L