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CATILINA.
Nonnius au sénat vient accuser son gendre;
ll
va
chez Cicéron, qui n'est que trop i~struit.
AURÉLIE.
Eh bien! de tes forfaits tu vais quel est le fruit.
V
~Úa
ces grands desseins
011
j'aurais du souscrire,
Ces destins. de Sylla, ce trone, cet empire
!
Es-tu désabusé?
1
9
tes yeux sont-ils ouverts?
e
A TI L I NA ,
apres un moment de silence.
Je ne m'attendais pas
~
ce nouveau revers.
Jiais.... me trahiriez-vous ?
AUll .ÉLIE.
Je le devrais peut-étre. '·
Je
devrais servir Rome, en·la vengeant d'un traltre :
N
1
os_dieux m'e°: avoueraient. Je ferai plus; je veux
Te rendre
a
to_n pays, et vous sauver tous deux.
Ce creur n'a pas toujo\lrS la faiblessc en partage.
Je n'ai point tes fureurs, mais j'aurai ton courage;
L'amour en donne au moins. J'ai prévu le danger;
Ce -danger est venu, je veux le partager.
Je
vais trouver mon pere;
il
faudra que j'obtienne
Qu'il m'ar:ra,ehe
la
vie, ou qu'il sauve
la
tienne.
11 m'aime, il est facile, il craindra devant moi
l)'armer le désespoir d'un gendre tel que toi.
J ' ira:i parler de paix
a
Cicé1•on lui-meme.
Ce
éonsul qui te craint, ce séoat
011
l'on t'aime,
O.u
César te soutient, ou ton nomest puissant,
Se· tiendront, ~rÓp heureux de te croire innocent.
.On pardopne aisémr~t
a
ceu;x qui sont
a
craindre.
Repens-toi seulement, mais. repens-toi sans feindre;
11
n'est que ce partí q~aod on est découvert:
Il
bles_se ,t~
fierté_,
!Ila.istout autre te perd :
L