Previous Page  376 / 450 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 376 / 450 Next Page
Page Background

354

L'ÉCOSSAISE.

LADI ALTON.

Répondez-moi, milord Murrai n'est-il pas ven u ici

quelquefois ?

LINDANE.

Que vous importe, madame? et de quel droit venez–

vous m'interroger? suis-j e une criminelle? e tes-vous

mon juge?

LADI ALTON.

Je suis votre partie : si milord vient encore vous voir ,

si vous flattez la passion de cet infidele, tremblez : re–

noncez

a

lui' ou vous etes perdue.

LINDAN

E.

Vos menaces m'affermiraient dans ma passion pour

lui, si j'en avais une.

LADI ALTON.

Je vois que vous l'aimez, que vous vous laissez sé–

duire par un perfide; je vois qu'il vous trompe, et que

vous me bravez : rnais sachez qu'il n'est point de ven–

geance

a

laquelle je ne me porte.

LINDAN

E.

Eh

bien! madame, puisqu'il est ainsi, je l'aime.

LADI ALTON.

Avant de me vengcr, je veux vous confondre; tenez ,

connaissez le tra1tre; voila les lettres qu'il m'a écrites ;

voila son portrait qu'il m'a donn é ; ne le gardez pas

atL

moins _: il faut le rendre, ou je....

..

LINDAN

E ,

en rendan~ le portrait.

Qu'ai-je vu, malheureuse

!....

Madame ....

LADI ALT ON.

Eh bien?.. ..