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L'ÉCOSSAISE.
LADI ALTON.
Répondez-moi, milord Murrai n'est-il pas ven u ici
quelquefois ?
LINDANE.
Que vous importe, madame? et de quel droit venez–
vous m'interroger? suis-j e une criminelle? e tes-vous
mon juge?
LADI ALTON.
Je suis votre partie : si milord vient encore vous voir ,
si vous flattez la passion de cet infidele, tremblez : re–
noncez
a
lui' ou vous etes perdue.
LINDAN
E.
Vos menaces m'affermiraient dans ma passion pour
lui, si j'en avais une.
LADI ALTON.
Je vois que vous l'aimez, que vous vous laissez sé–
duire par un perfide; je vois qu'il vous trompe, et que
vous me bravez : rnais sachez qu'il n'est point de ven–
geance
a
laquelle je ne me porte.
LINDAN
E.
Eh
bien! madame, puisqu'il est ainsi, je l'aime.
LADI ALTON.
Avant de me vengcr, je veux vous confondre; tenez ,
connaissez le tra1tre; voila les lettres qu'il m'a écrites ;
voila son portrait qu'il m'a donn é ; ne le gardez pas
atL
moins _: il faut le rendre, ou je....
..
LINDAN
E ,
en rendan~ le portrait.
Qu'ai-je vu, malheureuse
!....
Madame ....
LADI ALT ON.
Eh bien?.. ..