ACTE I, SCENE IV.
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meurent de faim : elles ne craignent rien , c'est-a-dire
qu'ell~.s tremblentd'etre découvertes.... Ah! je viendrai
a
hout de ces aventurieres, ou je ne pourrai. Je me ven–
gerai de leur insolence. Mépriser M. Frélon !
( Il
sort.)
sctNE v.
LI~DANE,
sortant de sa chambre, dans un déshabillé
des plus simples,
POLLY.
LINDANE.
AH! ma pauvre Polly, tu étais avec ce vilain homme
de Frélon : il me donne tot~jours de l'inquiétude
:
on
dit que c'est un esprit de travers ., et un cceur de houe,
dont la langue , la plume et les démarches sont égale–
ment méchantes; qu'il cherche
_a
s'insinuer partout pour
faire le mal s'il n'y en a point, et pour l'augmenter s'il
en
trouve. Je serais sortie de cette maison qu'il fréquente,
sans la probité et le bon cceur de notre hóte.
POLLY.
ll
voulait ahsolument vous voir, et je le rembarrais....
LINDAN
E.
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veut me voir; et milord Murrai n'est point venu!
il
n'est point ·venu depuis deux jours
!
POLLY,
Non, madame; mais parce que milord ne vient point,
faut-il pour cela ne d1ner jamais?
LINDAN
E,
Ah! souviens-toi surtout de Iui cacher toujours ma
misere' et
a
lui' et
a
tout le monde : je veux bien vivre