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PRÉFACE.
et Catilina élait plus difficile
a
faire que la plu–
pa rt des pjeces
ou
1'amour domine.Mais le creur
ramene a ces pieces; et l'admiration pour les
anciens Romains ~'épuise bientot. Personne ne ·
conspire aujourd'h~i,'J et tout le monde aime ,
D'ailleurs les représentations de
Catilina
exi–
. gent un trop grand nombre d'acteurs, un trop
grand appareil.
Les savants ne trouveront pas ici u:he histoire
fidele de
la
conjuration de Catilina. lis sont
assez persuadés qu'une tragédie n'est pas une
histoire ;· mais ils
y
verront une peinture vraie
des mreurs de ce temps-la. Tout ce que Cicéron,
Catilina, Caton, Césa~, ont fait dans cette pieée
n'est ·pas vrai; mais leur génie et leur caractere
y
sont peints
fidelen1ent.
Si on n'a pu
y
développer
l'
éloquence de Ci–
céron ,.
on a du moins étalé toute sa vertu et
t out
le
courage q~i'il
fit
paraltre dans le péril.
On a montré dans Catilina ces contrastes de fé-.
r ocité et de séduction qui formaient son carac–
tere ; on
a
fa it voir César naissant , factieux
et
magn~n ime,
Césa r
fait
pour etre
a
1a
fois
fa
g1oire et
le
fléa u de Rome .
·
, On n'a p oint
fait
paraitre les députés des
Allobroges, qui n'étaient point eles ambassa–
deurs
d
n os Gaules, mais des agen ts d'une