ACTE
V,
SCENE 111.
169
LE. DUC.
Il est trop vrai, cruelle,
Que l'amour a conduit cet-te main criminelle.
>1-Lisois, pour mon malh~ur, a trop su m'obéir.
,,_Ah! revenez
a
vous, vivez pour me punir.
,,_ Frappez; que votre ma'in., contre moi ranimée,
,,_ Perce un creur inhumain qni vous a trop aimée,
*Un creur dénaturé qui n'attend que vos coups.
' "'Üui, j'ai tué mon frere , et l'ai tué pour vous.
Vengez sur un coupahle, indigne de vous plaire,
"'Tous les <;;rimes affreux que vous m'avez fait faire.
AMÉ L I E ,
se jetant entre les hras de Ta1se.
,,. Vamir est mort ! barbaré!
LE DUC.
Oui, mais c'est de ta mai
*Que son sang veut ici le sang de l'assassin.
A M
É
L I E ,
soutenue par Ta1se , et presque
éva.u0uie.
•n
est mort!
;LE ,
DUC.
Ton reproche .....,
.ÁlV[ftL'I 'E, 1
')"J')fiJ'
r
"•,"
· ·
v
·:.spargne ma misere.
*
Laisse-moi, je ·n'ai plus d•e r-eproclife
a
te faire.
,,. Va, porte ailleurs
ton
crimé eli ton vain repéntir;
Laisse-moi l'adorer, l'embrasser, et mourir.
LE DUC.
,,_ Ton horreur
est
trop juste. Eh bien! ch ere Amé'lie,
Par pitié, par vengeance, atrache-moi la vie.
>f
Je ne rnérite pas de mourir de tes coups;
:t
Quema main les conduise....