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LE DUC DE FOIX. ACTE V, SCENE

I.

165

*Sur l'incertain Lisois mo'n creur a trop compté ;

*11 a vu ma fureur avec tranquillité :

.,,. On ne soulage point des douleurs qu'on méprise;

,,_ Il faut qu'en d'autres mains- ma vengeance soit mise.

*Vous, que sur nos remparts on porte nos drapeaux;

*Allez, qu'on se prépare

a

des périls nouveaux.

*Vous sortez d'un ·combat, un autre vo1:1s appelle:

*Ayez la meme audace, a;vec le meme zele;

*

Imitez votre maitre; et, 's'il vous faut périr;

' n •·

*Vous recevrez de mo·i l'exemple de mourir.

( Il

reste seul. )

Eh bien, c'en est done fait

!

une femme perfide

Me conduit au .tombeau chargé d'un parricide.

Qui, moi? je tremblerais des eoups qu'on va porter

!

J'ai chéri la vengeance, e~ n~ puis la gouter

!.

*Je frissonne; une voix gémissante et sévere

*Crie au fond de mon creur: Arrete

~

il est ton frere-.

.*

Ah! prince infortuné, da'ns ta haine affcrmi,

*Songe

a

des droits plus saints; Vamir fut ton ami.

*

O jours de notre enfanc

1

!

0 tendresses passées

!

*

11 fut le confident de tou/es mes pensées.

. , ..

*

Avec quelle innocence et quels é:eanchements ,

*

Nos cceurs se sont appris leu,rs premiers sentiments

~

*Que de fois, partageant mes naissantés alarmes,

*

D'une main fraternelle essuya-t-il mes larmes

!

*

Et c'est moi qui l'immolc

!

et cette meme main

*

D'un frere que j'aimai déchirerait le sein

t

*

O passion funeste

!

o

douleur qui m'égare !

*Non , je n'étais point né,pour de,venir barhare~

,,. Je seos combien le crime est un fardeau cruel

t

:f.

Mais que di.s-je? Vamir est le seul crimine!.

*Je reconnais mon

sang;

mais c'est

a

sa furie

~