fub!h.nce de ces
chofcs.
Le don mume:l cncrc maris
~[~~~~r:t:a:.ip;~e6cJ~er!~i~!:r~
0
~~¡~~~: ~~U~~~~
quclqu'un l'uf1:1frClir, non feulement d'une maifon,
d'une rerre , mais encorc d'w1 troupcau ,
&
de rout
ce qui ne fe confomc pas par l'ufagequ'on en fair.
~oiqu'il
n'y ait point d'apparence de donner des
·chofes qui fe confument commc fon
e
le vin. l'huile,
le blé,dcs habits, de ('argent.
raour
en jouir par ufu-
!~~~i~i~~-º~~~~e!~u~~~~·u~r;!:~:r:~~~~~;ree~
un aucre l'ufufruir de mille écus , de mille muids
de vin ou d'huile, ou de millc muids de b}é , qui
font
des chofes qui fe confumenc par l'ufage , ce
legs peuc
~rre re~U
fclon le Droit Romain ,
&
le
legatairc peut prendrc l'argenc >le vin, l'huilc: ou
le blé, en cJonnant caurion qu'aprCs
fo
mort, íoit
civile ou
namrelle ,
la
mCme quamité qu'il aura re·
sG.e , fera refi:imée
:l.
celui
:l.
qui
en appaniem la
proprieté. Cela fe praciquoit autrefois non feule•
menr
:l.
l'égard de ces forres de chofes
>
mais encore
a
l'égard des habits, des fruits
&
de tout ce qui fe
coníume , en
Corte
que le legataire
a~oit
la jouif-
~~é'faft~.e~¡~~g:r~;b~~~i~~J:c~~~:;~c:v~;c;:~~
maifon dom quelqu'un a l'uíufruit, ou s'il arrive
it
1
~~~~¡;:;~~,ª ~~~~e
9
~~;e~
1
·~ éct~ ~~~&1t~~~f:~1:
maifon,
&
que
~'Ufufruitier
n'a aucun droitni fur
la place, ni dans la cour. L'Ufufruit ét:rnt értim
par quelque caufc que ce puiílC Crre, it eíl: réuni
:i
fo.
chofe,
&
le propdetai1·c en doit jouir en pleine
propriecé.
USURE.
(.
f.
Profic que celui qui prhe rerire de
(3
chofe prCtée,
i
caufe qu'elle efi:emploréd l'ufagc
de la pcrfonne qui emprnnte. On ne fe: fervoit de
)'argent dans les premiers ttms que pour emre1e–
nir par la veme
&
par l
'achat.lecommerc~
qui n'a,..
voit pU Ccre encere arfés bien établi par les écban...
ge..;:;. Les Banquiers n'éroiem poim alors connus
1
non plus que les Ufuriers; m:tis fi le péril
&
la
difliculté qu'il ya
i
tr!lnÍporter de l'argent d'un lieu •
a
un autre , a
fait
ciue les.B3:_nquicrs ont écé crlis
necdfaires , l'aviditc fordide du
ga.ina produic
les Ufuriers. Ainfi on a toU.jours pratiqué le prCc
de !'argent chés tomes les Nations , fans que les
loix les plus faimcs aycm pU l"empC:cher, quoique
ce prCt foic un écueil des plus dangereux pOlir ceux
qui emprument,
&
un rrCs-grand crime pour ceux
qui en tircm du profic. L'ufure écoit exercée
:i
Ro–
me ::ivec rant d'impunité, que le Creancicr par l';:m ...
~~;v~~~:~~o~~¡j~t f~~~~~n~ee~f;n~t~it'e~~l' i~~rr~~
~¿1;1lp;i~,~l~i·~¡¡~~:tf~~1d~s !o~~r~~i~ci~~~i<t~l1~J
devim fans remede , p2rceque les richesqui lecomR
me.rcoiem, empCchoiem
pu
l'autorité que leurdon–
noir le gouvernemenr, .que ceux qui avoienc de
bonnes mtentions n'en arrCrn.ífenc le cours. Ainfi.
¿e
fu~ inurilem~m
que le vieux Cuon , devane qui
on :tgua la quelbon de
f~avoir,
s'il n'éroic pas avan-
~1!~l~~r¿;~r~i~ ~~e;~~;uu;~~r:i1~~~~~dfus;~luf~~~
Uforiers qui dévoroiem
fa.ns-pitié la íubíl:ance de
leurs freres, dnra jufqn'au tcms de Juíl:inien. Ceux
qui craigniícnc les p.eines prononcées par les loix
de cecEmpcrenr,
&
par celles deDieu, commen–
cerenr
:i
fe conforrner ::iux regles qu'on lcur prefcri-
~~,t~~~~~1~:1\'uf~11~~·,!~~~i~~a~:~~é 1~~ f~~ª5f~¡~:::
.qui
~e
recommandcnr rien tant anx hommes que la.
chamé pour le prochain,condamnent
:l
la monéter-
usu
::!~cntc~i!:~~~: ~~~
3
~~
1
~~~a~c{d~ ;~olr~~l~n:~:¡r
heur d'aurrui. L'ufurc étoit défendue entre
les
1rl
caClices commc un ciime ab.Jminable,
&
on ne leur
per""!et~oit
de
l'exerce~
avec les Emmgt:rs ;com·
me cco1ent les
Canancen~
, que parce que Dieu
nvoit donné aux Juifs la terre de Canaan;
&
que
par coníe'luem com ce que poífedoienc ces Gencils
appartenoir au Peuple de Dicu.
Auffi
J
Es
us–
C
H
~
1
s
T
n'eut pas
pllhOt
annoncé aux hommes
la
pa1x univerfel\e qu"il leur a donnéc
a
tous, que
l::i
déft::nfe devine
genera.le, fans c¡ue les Juifs euf–
fent encorc la liberté
de-
prCrer
:i
ufore aux pauvres
Euangers, de mCmequ'ils ne l'avoiem jnma1seuede
p1'Ccer
a
inccrCt
i
leursfrercs.
11
elt inutilccle dire
que celui qui emprume
fe
fert
de l'argencdes
Ufu–
riers,
&
qu'il avoue lui-mCme qu'1ls lui
fo~t pla~fü.
Cene excufe ne fsauroit Ccre resl1e , puiíque s'il
s'adrelft:
:l.
ces perfonnes impicoyables, c'eíl: íeule–
ment
par~e
que la necdlité
l'y
concraim,
&
qu'il
ne fsauro1t ffouver du Íccours d'uneautre maniere.
Les Percs om décl::imé tous contr'e l'uíure. Saint
Augufiin doure fi celui qui en accable les malheu–
reux' n'cíl: pasplus crncl que celui qui les vole
j
&
faim Gregoire die qUe l'Ufurc.eíl: la produ&ionde
l'avarice, de l'iniquicé
&
de l'mhumanité. Sm tant
de p1incipes de Religion
&
d'équiré, il eíl: défen–
du en France de íl:ipuler aucuns interhs par pro–
meire , ni par obligation verbale ,
&
ponée par lec ..
tres;
&
quand on n'aliene point le fond, touc ce
que l'on exige cíl Ufure,de fone qu'il n'y a d'inte–
rCrs legitimes que par l'alienation du
·ÍOrt
princí-
f¡~~:ci~~u~uidÍe f~~~dduefu~~t.P~ªu~
1
i~:~r~~tJ~ec~~:
fiitution , fon contraél'er une maniere de veme
:l.
faculté de raclut. L'Ufure ne
fo
preferir,
&
ne fe
convre par aucun confencemenc;
&
en quelque
tems que ce ruiíTC Ctrc, cclui comre
~ui
l'on a
rendu un Arrcr, peut obtenir une Requcce civile
~
fondée fur le vice de l'Ufure, dom il :t cu connoií–
fonce depuis qu'il a été condamné. Lorfqu'il s'a–
git d'inf'U:uire eXcraordinairemenc le procCs d'un
Uforier, on feferrde rouresfortesde moyenspour
Í)avoir la vericé, jnfqu':l sºéloigncr des regles ac–
coUtumées. C'efi
e~
qui
fo.irqn'encore que felon
les principes du Droit perfonne ne doive Crrc
~on
traim de produirc des aél'esaui lui foicmnuiGbles
>
~~~~!~~e:~:~rq~~~~~::':c:~:;~~~~~;r Feª~r~~i~:~~
de r1ifon , afin de rcconnoÍ[re leur commerce.
Comme les affoires des UfurÍers ne fe p::dTcm
~'\
rri:i.is que. fccrcnemem, c'tfi·.i-dire, cncre eux
&
lcursdébueurs; on
fe
comente, pcfur les convaincre
&
lescondamner,de ladépoficion'd'un cercain nom–
bre de ces mCmes débitcurs , comme de dix. Les
Officiaux connoiíli::m de l'ufurc que les
Clcrcsco~n
mecrent,
&
lts JugesSeculiers connoiflCmde celle
qui eft commife pal' toutes amres perfonnes. On
pcrmet
l~s
ufurcs fur.mer quand on donnefon;ir–
gem
:i
la groífe avanturc,
:i
caufe du péril qu'on
coun. Baquee faitmemiond'un privilcgequ'on::ic-
~~~;~~ :~~u;~.~~~~~~~r~é\ºi!~~~~~b~~,~~~~~~~
ptes. Néanmoins. les Lo1:nbards
~u.rene
bannis- du
tems des Rois
fain~ ~ou1s
&
~~1hpP.e
le Del ,
&
enrierement .excernunes par Phthppes de Valois.
Tous les Danquiers écoiemamrcfois appellés
Lom–
bard;
;
&
encore en Allemagne
&
en Flandre on
donnecenom :\ rous les Ch:ingeuu,Banquiers,
Ufo~
riers
&
RevendeundequelqueNanonqu'ils foicnt.
C'eíl: del:\ qu-.encore
~
prefenton appelle
:l
Amíl:er~
dam
Place; Lombariles
laplaceduchange,&
la
fri..,