260
POR
encorc des carrcaux de diverfcs formes, grandeurs
&
couleurs, qn'cmployc:nc les Orientaux dans les
comparcimens dt: leurs plus bcauxédifices. la plus
bellc en France fe fair
:i
S. C1ou
&
3.0rlcans.
Porce/;:zine,
fedit
:J.Uffi
d'unc pecire coquillc blan–
che qui fe tcouve dans les épongcs. C'cíl encare
~~~c~b~~rc~ ::~~:l~cnª:!:~::1~:'!;1:~:
1;
f:~;¿s~
la fc:me , blaachc au-dcdans ,
&
du rcfi:c excrCme–
ment dure.
tl
y
en a d'aurres qu'on nommc autli
~~:~e;;;:.~. Ó~s~~~rf;:;:~~~~:~aª~:d~u:~~a8~:S~
On rrouve dans les Amilles de deux forces de Por–
celainc:s fur le fable de la mcr,
&
mCmc on endé–
u.che des rochers oU le poiJfon eft encare
viva.ne.
mais elles Conc peu confidcrables.L'unc cftde cou–
leur d'ardoi(e, un peu jaípéc de quclqucs
couleu1·s
brunes,
&
l ':mtre, plus longue
&
plus mcnue que
les auci-es.Cclle-li eft
d.
fond bknc jaunitre & on–
doyée de quclque couleur minime.
Il
y
a dans la Chine une Tour appellée
Tour de
Porc~laine
,
done on precend que
la
beauré
&
la ri–
cheffe Currallem les ouvragcs les plus vancés de
l'Anciquire. Elle
df
dans une plaine que les
Habi~
tans nommcm
Paolin."Ci,
ou
Paul ingyng
proche
la
celebre ville de Nankiog. Cene Tour
a
peuféta–
gcs voutés
&
cent quatre-vingt-quatre dcgrés
de
hautcuc au dedans. A chaque étage efi: une gale–
ric ou cloiíon de barreaux, le couc caillé avec une
juíle proporcion
&
une fymmecrie admirable. Aux
• cOrés des fenCcres on voit de pecics rrous quarré
&
treilliífés de fer blanc. Cecee machine eft come
unie
&
plombée par dehors ,
&
ti
délicatemenc
émaillée & glacée de ven, de muge
&
de jaune,
qu'il femblc qu'dle ne foir compofée que O'or,,
d'émeraudes
&
de rubis. Toures les pieces depor..
celaine
y
font embolries avec une adcelfe merveif..
leufe , en forre qu'il eíl prcfque impoffible d'en
difiingucr les foudures
&
les liaiíons. Toures les
~~l~~~~~ººJe~ºfu~¡:r~~~:~~o~~llrse~~c~a~ r.~~~~;
íoliveaux fouriennent de peticcs cloches de cuivre,
aufquelles les vents
fonr
cendre un fon fort réjouif–
fanc
&
agceable. La poimc de cene tour qu'on ne
fpuroir coucher qu'en dehors, efi couronnée d'unc
pommede Pin que ceux du Pays affurent Crre d·ot
maCfif. On peut découvrir de
l:i. ,
non feulemenc
toute la ville
&
les fauxbourgs de Nanking, mais
encere coures les campagnes qui bordenc la riviere
de Kiang. On rienr que les Tarrares s'éranrrendus
mairres de
la
Chine>
il
y
a
fept ou huit íieclcs, com–
me ils l'onr fait encere de nos jours, contraigni–
renr lcsChinois d'élevcr
:l.
leurs dépens ce fupc:rbc
ouvragc.
PORCHAISON. Tcrmc de Chafíe. On die, qu'V,.
Sa,,f)ier efl en porchaifan ,
pour dire , qu'il efi bon
pi~~~~~ /~~~(pu~!~e~eg~~~~!t~ª~~
de líeu cou-
verc , foUcenu de colomnes •qui éroic autrefois
a
l'enrrée des Temples
&
des
Pala.is.Porche ci,,trt',
cfi celui qui a fon plan
fue
une ligne courbe ,
&
Porche c;rcul11ire
,
Cclui done le plan cft enrond.
Je ne Í<¡:ai pas oU les Furecierifies onr pris que
les Eglifes de fainre Gcnevieve
&
de faint Vill:or
onr encore con(ervé leurs porches.
On aepelle
P
1Jrche de menuifaie
,
Des confiruc–
tions qm
(e
fonr
en retrancl1anr une perite partie
~~~n~
0
~~~~~~~e~'unc
chambre , pour
y
ménagei:
PORE.
(.
m.
Perit trou
,
01111erture prefqHe impercer–
pt tbfe dans fa peaHde
f
1t1tim1tl,p11r
01)
ft
fait fa tran.f–
pirlfti01' ,p11r 01}jortent lesfoe11rs
&
p11r 01} les 'llA-
POR
peHrJ .s'exh.alt11t.
AcAo.
FR.
Outre lesPores de
~·:tu~~~s~u~rf~r~~~~e~~~~~,P~~~fs ~~?~~rl¡\\[n~
~~ª::~i~~~ée
1
1
1
Í:1~~~;u~~~~~~t~~~~¡
1
fic~~ª:e:P::~
teces capillaires .' qui
ér.mtcorrodés ou rc13.chés
par
quc:~que
med1camenc acre, ramaífcnt la liqucur
en
m~mere
de vcllic:.
ll
y
:i
de rroifiémes Porcs
fs:avo1.r, les poinrs indivifibles du corpsqui efi
cou~
tranfpm1ble, par oll s'exhalent les plus pccires
va~
peW"s.
&
celles que la fohdité ne peur rerenir.
On
a
r~marqué
que ceux qui onr les pores ouvercs'vont
i;no~ns fouv~nt
a
la
felll:
que ceux qui onr le cuir
cpa1s.. La rn1fon cfi que
l~s.
derniers tranfpirampeu,
ce
qlll
di:
retcnu fe prec1pue en embas, d'oU v
1
cm
q~e
cene ftabimdc du corps les rend fujecs
:l
la
diarrhée.
Pore
•
fe dir aulli des perites ouvercurcs
de touce force de corps. Les Pores fonr ferrés dans
les métaux, ce qui les rend lourds ,
&
les
épon·
ges
fonr
legeres
a
caufe de leurs Pores qui
fonc
~~r~;r~verrs.
Cemot eft Grec ,,:,.r,Palfage, dcin,
1111,
PORISME. f. m. Termc de MathcmatiE.1,ue, Thcoré4
me ou Problémeque J'on découvre
a
l'occafion de
quclque anrrc chofe que l'on avoit principale–
menr
en
vftl!. C'cft
la
rnCme chofe que
Coro/lairr,
li
ce n'efi que le Corol!aire doir Crre plus courr
&
plus limpie. Ce mor viene de
-xle''1"'
qui viene
do
!,•11t'.,,
dans le fens de
gagner, 11cqHerir.
C'efi com–
me un pro6r que I'on a fair en n'y penfam pas.
PORPHYRE. f. m. Ma1bre p;ecieux,
l~
plus durde
tous.
11
efi d'un rouge
brun,
&
pl-:m de petites
raches blanches. Oo. l'amenoit aucrefois d'Egypre,
:.i
Rome; oU l'on vo1t plufieurs morceaux de Por-
f~?::~~! a
0
v:~
ét:
r~·i
~v.ai~l.:~~~~su~:e~~~~ ;~l~~:~~
o
d'autrcs qui ont Ccé ufés peu
a
peu avcc l'émecil.
Le plus grand morceau qu'on en ait en France , efr
la cuve du Roi Dagoberr dans l'AbbJye de faint
Denys , que ce Prince
6r
apporcer de Poiticrs ,
&:
qu'on die avoir fervi
au
BaprC:mc de fainr Marrin.
Parmi les Anriquirés du Rot qui
font
au Palais
des ·
Thuilll!ries , il
y
a une
P3llas ,
&.
les bulles
des
douze Empereurs Romains, rous de Porphyre.
11
y
:v:~ª,;º::i~~:m;~f~~i:~ r~v~~
1
i~i~
1
u~~~Pf~rfo~~~~
les anciens)i. caufe que les Ouvriers n'onr pas fe fe·
cree de tremper leurs outils ,
&
ne ísavenc poim
qucls,étoient ccux dont on fe (ervoit aurrefois daos
un travail
fi
d1fficile.
~and
les Sculpteurs d'ltalie
veulenr employer de vieux morceau:c de colomnes
que l'on y trouve encore aujomd'hui,
ils
fe
íervenr
d'une fcie de cuivre qui n'a poinr de denrs,
&
avec
de l'émeril réduir en poudre
&
de l'eau qu'ils ver–
fcm delfus
>
ils les ufem
&
les coupenr enfin en
y
e~ployanr
un
trCs-long-rcms. D'aurres onr elfayé
dttferens moyens de travaillcr ; les uns avec des
roues
&
l'émeril, &.d'aurresavec de gros marceaux
en poinre de diamanr,
&
focgés de bon acicr rcem–
pé dans le fang de bouc. avec lequel frappand. pe–
rits coups fnrle Porphyre,& lecliminuam peu
a
peu,
ils venoienr enfin
i
bour de lui donner une ÍOl'me
ronde ou piare , mais;avec
b~auc.oup
de cems
&
de
paticnce ,
&
fans en pouvo1r fatrc aucune
figur~.
M.
Fclibien qui a remarqué tt>utes ces chofcs >d1t
qu'en
1
SS S·
le Duc COme de Medicis ayant trouvé
q.udq,uc:s
picrres de Porphyre parmi plufieurs mor–
ceaux de vicux marbrcs
,
cho1fir un nommé Fran–
cefco Ta<lda pour
lui
en faire un baffin de
fonrai–
nc,
&
qu'afin de lui en facilirer le m1vail, il.diftil.–
la ccnaines herbes ,
&
en cira une can qut avo1c
tant de verru, qu'cn
y
trempant lesoucils rourrou-