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J
~
Jamais, depuis que le parlement angloís
existe,
il
ne s"est élevé une motion qui tendit
a
en exclure
les
ministres
du
roi.
Au
con–
traire, Ja nation considere leur présence non–
se1.¡lement comme absol.ument n·écessaire, mais-.
comme un de ses grands prjvileges. Elle exerce
ainsi sur tous les actes du pouvoir exécwtif
un controle plus important que toute autre
responsabilité "·
>•
Il
n"y
a
pas
un m
embre
de
l'assemolée
qui'·
ne
puisse les interroger. Le ministre ne peut
pas évÍter de répondre. On lui parle tour-a–
tour ; toute question est officielle ,.. elle a
toute l'assemblée pour témoin ; les t'Wasi-ons ,.
les équivoques sont
jugés
,a
l'instant par un
gr:and nombre d'hommes ' qui ont le droit
de provoquer des réponses plus exactes ; et
si le ministre trahl.t la vérité, il ne peut pas
éviter de se voir poursuivi sur les mots
meme~
dont il s'est $ervi dans 'ses réponses
>).
)) Que pourroit-on'opposer
a
ces avantages?
Dira-t-on que l'assemblée nati"onale n'a nul
besoin d'etre formée par les ministres? 'Mais
~
ou
se réunissent d'abord les faits qui .consti–
tuent l'expérience du gouvernement? N'est-ce
pas dans les m"áins des agens du pouvoir e:Xé–
cutif?
Peut-on dire
q1~e
ceux qui
.exécutent