bu
LA
0IALECTt(¿UE.
Perceptiolis.
,
31,
parce_
qu'il
n'y a ,
dans le g~rtre rnathémati~ue,
que
ce
que
I'efpnt y met ou
y
conc;o1t;
&
par confequent, que ce
que l'efprit conno1t tres-bien. (
~3 ).
.
Ilq.
La D
efiniti.ondes chofes, eíl: encore aífcz fouvent
poffible
&
facile, da ns
le
Getzre
métaph.yjique,
c'eíl:-a-dire,
clans les objets de la D ialeétique
&
de la Morale , dans
une
partie de la théorie de
Dieli
&
~e
l'
Am€ , dans cer•
taines fp~culations abíl:raites fur la Matiere
&
fur les Corps ;
quoique ces divets objets renferment en eux -mernes, dang
leur état phyfique , des propriétés
&
des attributs
que
notte eíprit ne
tonnoh pas,
ou qu'il ue connoir
qu~
tres - confofément
&
tres - imparfaitement : par~e gu)alors
t1otre efprit , en e.nvifageant ces 0bjets fous eles idées pré–
ciíives, les dépouille mentalement, par le moyen de l'abf...
traétion métaphyfique ,
de
ce qu'il
ne
connoí:t pas aífoz bien
dans leur état phyíique.
(2.28).
.
Dans ce cas, la connoiífance de notre efprit n;a pour-
6bjet, que la p:mie abfiraite de la chofe ;
&
cette partie
abílraite
de la
chofe , ainfi que dans le
genre
math~mati•
que, peut devenir l'objet d'une connoiíTance en tout point
certaine;
&
par-la rnérne, peut devenir l'objet d'une
exaéce
définition.
Par exemple, quoique
je
ne
connoiíte peut-etr€ pas a!fez
bien ce qu'~íl: en lui-rnéme cet Etre éternel qui a formé~
qui meut,
&
qui conferve la Natúre vifible: . je puis le
concevoir comme
'un
,Principe
infiniment
aflif
&
infiniment
intelli.gent;
&
d'apres cette idée abíl:raite; qui ne me montre
pas t0ut ce qui eíl: réellement en lui ) mais qui ne
m~
montre rie:;n qui ne foit réellement
&
néce{fairement ea ·
luí, érablir
des
définitions , former
des
fpéculations, tirer
eles conféquences , qui n'auront rien d'équivoque
&
d'in•
certain.
De meme , quoique je ne connoiffe peut-etre pas aíTez
ce
qu'eíl: la juíl:ice dans l'efprit
&
dans le c~ur de l'hom-–
me :
je
puis la concevoir comrne une
Difpojition
de l'ame
J
rendre
a
chacun ce
qui
lui efl
d12;
&
d'apres cette idée abíl:raite,
qui ne me montre pas tont ce qu'efi la jufiice daos ion état
phyíique , mais qui ne n\e montre rien~qui ne éohvienne
néceífairement
a
la
juíl:ice dans cet érat phyfique , donne~
des d_éfinitions
&
établir des raifonnemens
'lui
ne íeront
fuf ....
ceptibles d'aucune incertitude.
IIIº.
La Définition des chofes, eíl: fouvent
ou
impoffiblc,:
ou inutile dans le
Genre Phyfique;
c'ell-a-dire ,
a
l'égarcl
des choles naturelles qui affeíl:em no&
ferts ,
telles
que.
l'air, le feu, la terre, l'eau, la plupart des efpeces ani..
,males,
vegetales, minérales:
parce que
fouvent il n'é!t
,
X