DE LA BONITE .
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A.
Payta ce ne fut pas d 'équipages insubordonnés qu ' il
fut question, mais d'un abus d 'autorité, dont se plaignait
]e capitaine du
Sylphe,
et qui était le fait du jeune com–
mandant de la goelette de guerre péruvienne
Yanacocho,
alors en réparation sur la rade. Quelques explications
suffirent pour convaincre M. Vaillant que si, en effet, le
capitaine frarn;:ais avait de justes motifs de se plaindre ,
il y avait eu de la part de l'officier péruvien mdins de
mauvaise volonté que d'inexpérience. Il n'en dut pas
moins transrriettre au commandant de la station Ja plainte
dont il était saisi; l' effet produit par cet incident contri–
bua a assurer ·par la suite aux navires frarn;:ais un traite–
ment plus courtois.
Quelques mots sur Payta.
..
Quand on compare la richesse des résultats scientifi–
ques qui ont été le f:ruit du voyage de
la Bonite
a la
brieve'té de ses diverses relaches, on a peine a compren–
dre comment il fut possible a nos voyageurs d'accomplir
si rapidement tant de travaux dívers. Ce sentiment se
produit en plusieurs endroits dans le compte rendu du
voyage présenté al' Académie par ses rapporteurs.
JI
faut
avoir Je feu sacré pour ne pas succomber
a
la tache et
conserver jusqu'a la fin cette ardeur au travail qui en–
fante des prodiges. Ce feu sacré animait en effet les
jeunes officiers de la corvette .
Lorsqu'au milien cl' un e journée de fatigues ils étaient