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VOYAG.E
neuf cent cinquante
a
Lima; mais il n'était pas sur d 'al–
tendre
a
Guayaquil pour le reste. L'occasion s'ét.ant
offerte de les prendre
a
Payta
a
de bonnes conditions ,
M. Vaillant la saisit avec empressement.
[mportance du port.
Payta n 'est pourtant pas une ville importante comme
Lima, ou meme comme Guayaquil. Ce n 'est qu'une bour–
gade d'assez pietre apparence; mais dans cette bourgade ,
que peuplent environ quatre mille babitants, se trouvent
quelques ricbes maisons par lesquelles se font toutes les
affaires de commerc€, dont l'importance annuelle va jus–
qu'a buit ou dix millions.
Ajoutons que Payta est un des meilleurs ports du Pé–
rou, qu 'il sert d'entrepót aux provinces de Choco et de
Popayan pour tous les produits manufacturés d 'Europe;
que la province
a
laquelle il appartient produit une assez
grande quantité de colon et approvisionne i;_,ima de tout
le bétail nécessaire
a
la consommation de cette capitale.
Les
navigateur~
le fréquentent d'autant plus volontiers
que le has prix de la main-d'reuvre et la facilité de s'
procurer des bois de construction, y rend les travaux de
réparation de leurs navires beaucoup moins onéreux
qu'au Callao.
Toutes ces causes réunies présagent
a
Payta un déve–
loppement futur que les troubles du pays ne luí ont pas
permis de prendre encore, mais qui grandira avec la