DE LA BO ITE .
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vote prévu de l' assemblée couvoquée
a
Huaura pour
étendre aussi sa domination sur les provinces du N.
Orbégoso conservait 'bien encore Je titre de président,
mais il n 'avait plus qu'un semblant d'autorité; \1 n 'é–
tait, en réalité, que le . ministre
des~olontés
de Santa–
Cruz.
On s'applaudissait cependant au Callao de cette con–
clusion des événements. Peu de mois auparavant , Salla–
béry, maitre alors du Callao et de Lima, était considéré
comme le représentant et le défenseur de la nationalité
péruvienne; il avait pour lui la rriajeure partie des habi–
tants. Vaincu et mort, il ne laissait aujourd'hui d'autre
souvenir que celui des maux inséparables des luttes san–
glantes dont il s'était fait l'instigateur. Le commerce, pa–
ralysé complétementpendant la guerre, commem;;ait d'ail–
.leurs
a
reprendre: c'était un motif pour sal r le présent
et luí sacrifier le passé. En temps de troubles et de révo–
lutions, toute treve au désordre, toute halte dans le mou–
vement révolutionnaire, est acceptée ·comme un bien–
fait, saluée comme une espérance ou comme
l'
aurore de
jours meilleurs.
Et pourtant on n'était pas sans inquiétudes de l'ave–
nir. On craignait la guerre avec le Chili. Le motif de
cette crainte était le refus fait par Orbégoso de ratifier un
traité avantageux
a
la république chilienne consenti par
Sallabéry quelque temps auparavant. A cette premiere
raison de présager une rupture, s'ajoutaient les prépa–
ratifs peu dissimulés que le général Freire faisait au Pé-
Bonlle. -
Relation du voy age.
Tome 11.
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