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VOY GE
arrivée au Callao, toutes mes précautions étaient prises
pour m'assurer le plaisir d'admirer par moi-meme les
merveilles qu 'on m'avait contées dela grande cité péru–
vienne. Un de mes hons camarades avait bien voulu se
charger pour deux jours de mon. service
a
hord; j'avais
mis de coté quelques économies pour les frais du
voyage; j'obtins sans peine la permission du comman–
dan t et je partís·. Je n 'é tais pas seul; deux de mes com–
pagnons de voyage descendirent
a
terre en meme temps
que moi; d'autres, encore plus favorisés, nous avaient
précédés le matin .
«
Une voiture publique part, deux fois par jour, du
Callao pour Lima. Nous courons reten ir des places; il
n 'y en avait plus qu 'une de libre et nous
étion~
trois.
Attendre au lendemain n 'allait pas
á
notre impatience:
un de mes compagnons prit la place vacante; l'autre
fit
comme mo1 : nous
parti~es
a
cheval.
Route du Callao
a
Lima.
(( 11 n 'eut pas été sur de prendre ce partí 'quelques
mois auparavant, tandis que durait encore la guerre de
Sallabéry conh·e Orbégoso, ou plutót contre Santa-Cruz.
Alors, des bandes de monténéros, partisans armés pour
l'une ou l'autre faction, parcouraient la campagne et
infestaient les grandes routes. Le voyageur isolé les ren–
contrait par groupes de six ou huit, arrnés jusqu'aux
dents, qui luí barraient le passage et lui demandaient,