51 / 434
DE LA BO ITE .
41
velle révolution a été souillée elle-meme par de nouveaux
exces, qui n 'étaient pas meme des représailles. De quel
nom qualifier la proseription et l'exil en masse de tous
les Espagnols? la
confi~cation
ou le pillage de leurs
biens? les cru_autés
exe~cées
contre tout ce qui voulait
rester fidele
a
la mere patrie, dans ces jours ou San
Martin , maitre de Lima, n'avait pourtant pas encore
réussi
a
détruire les derniers vestiges de la puissance
royale?
«
Les plus belles contrées du monde sont aussi celles
ou les passions hurnaines ont le plus
exe~cé
leurs ravages ,
comme s'il fallait absolument du sang pour engraisser
la terre
~
Aspect de la ville.
ce Partis
a
quatre heures du CaJla'O, nous
rrivames
a
Lima
a
cinq heures et demie. Je fus frappé de l'aspect
imposant de cette capitale. Ses domes, ses clochers
nombreux qu'on apen;:oit de loin , révelent tout d'abord
une grande cité. Aucune ville, dit Baiil-Hall, n'a une
apparence aussi brillante; il <lit vrai. Nous ne l'avons
pas vue dans les beatlX jours de ses grandeurs d'autte–
fqis;
il
ne restait guere de ses palais, de ses ares de
triomphe, que quelques ruines. Seules, peut-etre, ses
quatre-vingts églises sont restées debcmt, comme pour
attester la puissance de cette religion qui ne doit pas
périr et contre laquelle les révolutions elles-memes ne
sauraient prévaloir .