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DE LA BO JITE .
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révolution s'était presque partout accomplie, que le Pé–
rou tenait encare aux liens qui l'attachaient
a
la mere
patrie. 11 résistait
a
toutes les incitations qui lui venaienl
des contrées voisines émancipées, particulierement du
Chili. Ce n'est pas que dans son sein ne se fUt aussi
formé un parti qui cherchait
a
faire prévaloir les idées
nouvelles; mais ce partí, s'appuyant principalement sur
la population indigene ou métisse, n 'en était que plus
antipathique
a
tous ceux qui avaient conservé pur le
sang espagnol et gardé le fier sentiment de leur origine.
C'est ce qui donna au vice-roi et aux chefs commandant
sous ses ordres les forces espagnoles le mayen de se sou–
tenir si longtemps apres que tout était tombé autour
d 'eux. Si la .métropole se fUt trouvée dans ce moment
en état de venir.
a
leur aide, s'ils avaient pu en recevoir
quelques secours, le Pérou aurait été peut- • re conservé
pour longtemps encare
a
l'Espagne. Mais l'Espagne elle–
meme, asservie d'abord par Napoléon, faible sous le regne
de Ferdinand VJI restauré, tourmentée ensuite par les
factions et la guerre civile, n' était plus en état de songer
a
ses colonies. C'était un corps en dissolution, dont tous
les me'mbres tombaient les uns apres les autres. Si l'on
peut s'étonner d'une.chose, c'est que Cuba lui soit resté.
Cependant le Pérou, envahi une premiere fois par
San Martin et l'armée chilienne, en 1821, n 'avait pas
entierement échappé
a
l'autorité espagn?le; Bolívar vin t
de la Colombie lui imposer la liberté. Les armes victo–
rieuses du libérateur eurent facilement raison des forces