DE LA BONITE.
Visite au commandaut de
la Flore.
G)–
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Dans la soirée, M. Vaillant se rendit
a
bord de
la
Flore.
Il n'avait pas at_tendu ce moment pour envoyer
a
M:.
Daguenet, commandant de cette frégate, les lettres
dont il était chargé pour lui ; car il savait avec quelle
impatience sont désirées les nouvelles de la patrie par
ceux qu 'un pénible service en tient depuis longtemps
éloignés; M. Fisquet, porteur de ces lettres, les avait re–
mises, des le matin,
a
M. Daguenet, tandis qu'un canot
de la corvette portait
a
terre MM. de Mendeville et Bar–
rot qui, brUlaient d'arriver
a
Lima.
Ceux de mes lecteurs qui ont voyagé hors de leur
pays, savent c<;>mbien est douce la rencontre d'un com–
patriote sur la terre étrangere ; mais si ce compatriote
•
est un ami ou un frere d'armes, que de motifs de plus
pour savourer cette bonne fortune
!
Tout au plaisir de le
voir, de converser avec lui, d'échanger les nouvelles
qu'on a pu apprendre, de parler de la patrie absente, de
ceux qu'on y a connus, on oublie le but du voyage; la
curiosité elle-meme est suspendue, et les heures s'écou–
lent rapides dans ces entretiens pleins de charmes. C'é–
tait une satisfaction que les voyageurs de
la Bonite
ne
devaient plus se promettre de longtemps, apres qu 'ils
auraient quitté les cotes de
l'
Amérique du Sud.
M. Vaillant et M. Daguenet avaient: bien des choses
a
se dire. Le premier por tait des nouvelles de France qui