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VOYAGE
mun, vivant de sa vie, recevant de
lu~
leur force et leur
subsistance, mais
a
condition d'en dépendre toujours et
de lui tout rapporter.
Des colonies fondées sur ce príncipe ne sont qu'une
extens ion du territoire métropolitain. Elles peuvent ac–
croitre sa puissance et sa richesse; mais a un jour
donné, le jour ou elles seront négligées par la mere
patrie, le jour ou elles pourront vi re sans son secours,
le jour surtout ou elles s'apercevront qu'elles ont moins
<l'avantages que d'inconvénients a rester sujettes, elles
s'eu sépareront violemment. C'est un résultat inévitable;
un peu plus tót, un peu plus tard, il doit arriver pour
toutes les possessions européennes de quelque impor–
tance au dela des mers.
Il faudrait bien se gárder toutefois de peoser que, du
jour de leur émancipation, <latera l'accroissement de
Jeur prospérité. Bien des épreuves, bien des embarras,
bien des souffrances, bien des tatonnements, bien des
troubles, bien des ruines, doivent précéder le paisible
développement de leur grandeur future. Ce n' est point la
génération auteur du mouvement qui en recueillera le
fruit.
Les anciennes colonies espagnoles en ont fait la dure
expérience, et le Pérou, sous ce rapport, a été le plus
maltraité.
Les classes les plus favorisées de la fortune en avai ent
le presscntiment; aussi se montreren t-elle , des le prín–
cipe, fort peu disposées
a
changer de régime. Déja Ja