![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0269.jpg)
DE LA BONITE .
2()9
d'inquiétude dans les traits de Kanikéaouli. Peut-etre
n'était-il pas le seul préoccupé.
J'ai rapporté déja les rumeurs qui avaient eu cours
dans le pays au moment de l'arrivée de
la Bonite;
il
n 'était pas possible de supposer que le commandant
n 'en eut ríen appris par ceux dont
il
avait déja rec;:u la
visite. Jusque-Ia, cependant, il n 'avait ríen <lit qui pa–
rut s'y rapporter; mais sa réserve meme
et
la gravité
de son maintien, au milieu des politesses qu'il prodi–
guait au roi, laissaient celui-ci dans une pénible incerti–
tude. Une explication devenait nécessaire; il la désirait
peut-etre sans oser l'entamer. 11 eut recours pour cela
au consul américain , et par son organe il exprima a
M. Vaillant le désir d'obtenir de lui un certificat attestaut
que
/,a
Bonite
avait trouvé un bon accueil dans ses
États.
C'était
l'
occasion que le commandant attendait. Il eut
préféré peut-etre que le compatriote des missionnaires
n 'eut point été choisi pour témoin de cet entretien;
mais apres tout, il était bon que chacun eut sa part de
l'impression qu'il devait produire.
A la demande qu'on lui adressait au nom de Taméa–
méa III, la figure de M. Vaillant prit une expression de
sévérité.
«
Sans doute, répondit-il-,
la Bonite
a été bien
accueillie aux Sandwich; un batiment de guerre franc;:ais
ne peut etre que bien accueilli partout
ou
il se présente.
Mais comment a-t-on accueilli d'autres Fram;ais venus
avant elle a Honolulu ? On les a chassés brutalement,