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LA SOCIABILITÉ ET LES
F~TBS.
une sainte
l.
Quoi qu'il en soit, ce qu'on raeonte de par–
ticulier sur les diverlissements auxquels ces sociétés se
livraient
a
la ville,
a
la campagne, daos des stations
balnéaires, n'est pas tellement extraordioaire qu'oo puisse
en conclure la supériorité de la société italienne sur
ceHe des autres pays de l'Europe. Mais qu'on écoute
Bandello
~
et qu'on se demande ensoite si quelque chose
_ de pareil était possible en France, par exemple, avant
que ce genre de soeiété eOt été transporté dans ce
pays par des hommes comme lui. Sans doote, ces cereles
élégants n'eo ent aueune influence sor la produelion
des grandes reuvres de eette époque
i
cependant on aurait
tort de faire trop bon marché de la part d'initiative qui
leur revient dans le mouvement de l'ar t et de la poésie;
elles oot au moins le mérite d'avoir aidé
a
créer ce qui
n'existait alors dans aucun pays : l'unité du goOt et
I'amour éclairé du beau. Ce genre de soeiété est done
un produit néeessaire de eeHe culture et de eeHe exis–
tenee qui étaieot alors partieulieres
a
l'ltalie et qui depuis
sont devenues européennes.
A Florence, la vie soeiale subit l'infloeoce de la Htté–
rature et de la politique. Laurent le Magnifique est avant
toot une personnalité qui domine complétement son
entouragc, non pas, comme on serait tenté de le croire,
par sa situation qui le met au niveau des prioces, mais
par l'éclat de ses qualités naturelles.
JI
esl le maitre
absolu de ce cercle, précisément pal'ce qu'il laisse toute
liberté
a
ces hommes si différents les uns des autres'.
I
On trouve des détails biograpbiques el guelques-unes de leUl'l
lettres daos
A.
DI> R1WMONT,
Lellre.
ti'
ltaliens eraignanl Dieu.
FribourG en Brisgau,
1877,
p.
~S
SS.
t
Les passages les plus importaots sont : parte
1,
nov.
t,
a.
21,
10,44 ; 11,10, 34,55; 111,17,
etc.
• Comp. Lor. l'I1 aG Dif.
de'
l'tlEDIOJ,
Pt)eli,.
1, '204 (
t.
a8"1tUt),
UJ