CHAPo IV. - LA FORME SUPÉRIE URE DE LA SOCIABILITÉ.
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bases solides devait reposer uoe sociélé qui, ma·lg ré
ces hi toire , re pectait les formes, oe dépassait pa les
bornes de la conveoance, el qui, au mílieu des distrac–
tions les plus futiles, était.capable de revenir aux discus–
sions sérieuses. C'est que le besoin de relever et d'enno–
blir les relations sociales était plus fort que tout
le
reste, 11 ne faut pas prendre pouc' terme de comparaison
la société fort idéalisée que Ca tigliooe,
a
la cour de
Guidobaldo d' Urbin, et Pielro Bembo, au chateau d'A
010,
pré entent comme le but supréme de la vie. C'est préci–
sément la société d'un Bandello, avec toutes les frivolités
dont elle s'occupe, qui donne la meilleure mesure de la
distinction, de la grAce facHe, de la bieoveillaoce, de la
véritable liberté, el méme de l'esprit, du goOt délicat en
matiere de poésie et d'art qui distinguaient ces cercIes.
Un fait qui prouve surtout en faveur de cette société.
c'est que les dames qui en étaieot l'Ame deveoaieot
célebres et jouissaieot de la plus haute considération,
sans que leur réputation en souffrit le moios du monde.
Sans doute, une des protectrices de Baodello, Isabelle
de Gonzague, de la maison d'Este
(t.
1, p. 66), a
donné prise
a
la médisance
i
mais c'est
a
la cooduitc
légere de ses demoiselles d'honneur
1,
et non
a
ses
propres écarts, qu'elle doit 5a facheuse renommée. Julie
de Gonzague-Colonna, Hippolyte Sforza, qui devint prin–
cesse de Bentivoglio, Blanche Rangona, Cécile Gallerana,
Camille Scarampa et d'autres furent absolument irrépro–
chable , ou bien les fautes de leur vie privée ne dimi–
nuel'ent en rien l'éelat de leur gloire, La dame la plus
célebre de l'ltalie, Viltoria Colonna (oée en 1490. morte
en 1647), l'amie de Castiglione et de Michel-Ange, élaít
, PR.n o,
Arc/¡. •tor.,
UI, p. 809, Domme ces dames :
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