Table of Contents Table of Contents
Previous Page  448 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 448 / 678 Next Page
Page Background

372

L UNIVERS.

érentraient tout vivant, pour en ex–

tra1re les vi ccre et y lire le arréts

du destin. Apres ce premier sacrifice,

il

immolaient plu ieurs brebi et plu–

sieurs mou tons; ces dernicres victimes

étaient tout simplement égorgres et

écorchée ; on n'en offrait au soleil que

le nng et le creur; pu is on brtllait le

tont jusqu'a le réduire en cendre .

11

fallait qu e le feu employé dan ces so–

lenni té

ftlt tlonné aux prétre

inras

par la main mémedusoleil.Aceteffet,

ils e110ammaient de la charpie de coton

en coocentrnnt les rayon du soleil au

fond d' un vase c.oncave et poli, opé–

rntion dans larruelle il seservaient pro–

bablement d'une lentille, ou d'un pro–

cédé analo

11

ue. Ce feu, obtenu de cetle

rn~·on,

servait

a

cuire tous les aliments

di tribué aux acteurs tic la cérémonie;

on en réservait une partie, qu e l'on

tran portuitau couvent des ve tales ,ou

il éta it oigneusement con ervé jus–

qu'il l'année suinnte. S'il arrivait que

la veille du

Raymi,

le temp ftlt cou–

vert et le soleíl vo1!é, on etait réduit

a

faire du feu au moyeq de deux frAg–

ments de bois

frotté

l'un contre

l'autre.

Les viande cui_te au feu sacré, on

les di tribuait aux membres de la

fa–

mille royale, aux curaca

et aux au–

tres per onnes qui avaient assi té

a

Ja

cérémoni . On' man¡¡;eait jusqu'a sa–

tiété, apres quoi l'onbuvaitdeméme

(*).

JI

était rare,

a

ce qu'il parait, que la

j<;>urnée se terminftt sans quelques sce–

nes d'ivrognerie et de désordre.

Pendanti c huitjoursqui suivaient,la

famille royale, les curacas et les princi–

paux guerriers de l'empire, passaient

tout leur temps en festins et en ré–

joui anees. Les banquets se succé–

daient sans interruption; ils étaient

animés par les toast · que ne ces aient

de se porter les con vi es, et par le bruit

de dan es grotesques qu 'exécutaient

autour de la table des baladins affublés

de co hunes bizarres et tle masques

grote que .

Indépendamment de cette fete du

( L

~

Péruvien paraissenl nvoir élé dans

l'habitude de ne boire qu'npres avoir mao¡¡é.

soleil, il } en avait troi autre , dont

deux célébrées avec beaucoup moin · 1le _

pompe. Quanl a la quatrieme. 11ppt>lée

Ciht,

et dont le but était d'élo1gner

toute

les maladie et tou

le

flt\au . ,

elle mérite qu'on en fasse mention al'ec

quelque details.

n jetlne prélimina1re de vingt–

quatre heures préparait les firléle

aux pieuses cérémonies du lendemain.

Dans la nuit qui precédait le grand

jour, ils faisaient du pain emblahle a

celui dont nous avons déjii parlé, et

pareillement dh•i é en fraament

ar–

rondis. La moitié des petits pain con–

tenait rlu sang de jeunes

gar~on

de

5

a

10 ans. On obtenait ce

ang en

saignant les enfants entre les deux

sourcils ou en provoquant l'hémorra–

gie par les nnrines; c'était la, du

re te, leur manirre de

aigner da ns

toutes leurs maladies lrnbituelles. I.e

pain, une foi

retiré drs marmit

de

terre dan

le. qu lle. ,

a

défa11t de four ,

on le fai ait cuire, le

individus qui

av¡iient pri part 11u jeclne •e lavaient

• soigneu ement le corp , qu clqu•

in -

tants avant le

1

ver du oleil.

11

pre–

naient ensuite un de poin qui conte–

ríaient du an", et ils s'en frottaient

dévotement la tete , le visage, l'esto–

mac, les épaule , les bras et les cuis–

ses , da ns la conviclion qu'ils e puri–

fiaient ainsi lecorpsetqu'il eloianaient

pour longtemps la mal adie. Cela foit ,

Je membre le plus 5gé et le plu

res–

pectable de la famille prenait un gros

morceau de la méme pilte melée de

sang, et allait en frotter la porte don–

nant ur la rue;

il

l'y lai sait m8me

attaché, pour montrer aux passants

que la mai on avait été purifiée et

sanctifiée.

Pendant que ceci se passait dans les

demeure des simple particuliers, le

grand prétre présidait aux m@me céré–

monies dans le palais et da ns le trmple

du soleil; d'autres prétres en foi. aient

autant dans le couvent des 1·e talr

t

da ns

lfuanacauri,

autre temple situé

a

une lieue ele la capitale et' singulie–

rement vénéré des Péruviens, parce

qu'il était construit sur le

lieu ou

Manco Capac avait fait sa premiere