BIBLIOTECA NACIONAL
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repas s01vait, ou la tempérance pou–
yait étre, violée sans crime. Quatre
Jours apres la noce, on se rendai t au
temple, et l'on offrait aux dieux pro–
tecteurs de la famille, Ja natte sur Ja–
q~~lle
les. époux avaient passé Ja pre–
m1ere nu1t. Le divorce était fréqu ent
au Mexique; il suffisait pour cela du
consentement des deux époux, qui ne
pouvaient plus se réuuir (•).
~¡
l'intervention du prétre est
u
pem~ aper~ue
dans les cerémonies du
mariage, oü quelques écrivains le font
(•) Les cérémonies du mariage et les né–
gociations qui le précédaient variaient pro–
ba.blemen~
avec le rang des époux. Les dé–
tails
~on?es
P?r Clavigero, lib. ve, parai ent
de,·01r s appliquer aux naces de la noblesse
et des classes riches ele la société. Voycz
pi.
16.
endant fif!;urer, il n'en est pas ain
s les détails des funérailles. Aus
~t
qu'un Azteque était mort, deu
1llards appartenant au temple, pro
l.ilement de pauvres prétres, étaien
elés. lis s'emparaient du radavre
lui J· vaient Ja tete, ils l' entouraien
bandes de papier d'aloes, ils l'ha
laient comme l'idole représenta
dieu protectenr de sa famille ou de
ns de sa profession; ¡mis ainsi ·co tu–
,, ils asseyaient le mort dans un fau–
.il ,
~la<(ai ent
pres de lui une jatte
1ned eau et quelques morceauxde pa–
ercouverts de caracteresou peintures
éroglyphiques, especes de passe-ports
l'~sage
du défunt, pour Je voyage qu"I
la1t entreprendre. Cbacun ct·eux était
ie garant1e spécialecontre un des dac–
:rs de la route. Le mort pouvait alor
1sser sans crainte entre les deux mon·
gnes qui se l1eurtent sans cessr, pris
l
~rand
serpent, sur les terres du cro-
1di le, au milieu des huit déserts, 6
anch1r en fin les huit 111onta!?nes noire¡
ns étre enlevé par le
v~nt
1mpetueu.,
: la tcrre des morts, aussi lourd sur
tete du voyageur que la ca cadr qu i
1mbe d'un haut rocher, aussi cou pan t
)e
la lame du couteau du grand
pre–
e. Pui. on brt11ait le défunt avec ses
1bits, ses armes, les instrumen
t
de
1
profession, afin que la chalem du
urasier Je put défendre contre le ouf–
fle glacé de ce terrible vent.
On
tuai t
ensuite un certain animal do111es.tiqt1e,
espece de chien mexicain, pour qu' il
fit
bonne garde au !llOrt pendant
~a
route dans l'autre monde, et tandi s
que l'un des pretres entretenait la
flamme du btlcher, d'autres pretres
chantaient des hymnes mélanroliques.
Lorsque le tout était consumé , on
recueillait les cendres dans un pot de
terre qu'on
pla~ait
dans un tro11 , et
quatre-vingts jours apres, on allait sur
le lieu de Ja sépulture répandre du
·ma·is et du vin. Telles étaient les funé–
railles du peuple. Mais
a
la mort des
rois,
i1
y avait un tout autre luxe de
cérémonies, de pompes et de ·acrifices.
Aussitót que l'empereur et.lit en dan–
ger de mort, les statues des iuoles
étaient voilées ou couvertes d'un mas·