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E M A R C
H
A N D.
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Les Feme!fes, plus timides que les Males, oublient
Ieur timidité quand
il
s'agit de la conservation de leurs
Petits ; elles sont loin de cette indifférence qu'on re–
proche aux
Lionnes
a
l'égard de Ieur progéniture;
l'Ours
mere a un attachement si cendre et si vif pour la sien ne'
que' meme dans le plus pressant danger pour sa propre
personne, elle n'abandonne jamais son
Ourson;
elle
emploie tout
c~
qu'elle a de force et de courage pour
le défendre et le conserver; et souvent, quoique blessée
e..fle-meme' eíle l'emporte dans sa gueule pour le
sa~vcr.
En général , Males et Femelles paroissent aimer pas–
sionnément leur Fami lle.
Les
Ours Maríns
ont plusieurs cris dilférens , tous
relatifs aux circonstat1ces ou aux passions qui les agitent :
lorsqu'ils sont tran uilles sur la terre, on distingue
aisément les Fcmelles et
1
s Jel\nes d'avec les vieux
Males, par
1
d
ur o4 do1J
le 1élange
es-
semblc de lo
b'l me
s
d>u\,!~~u~ea
o mposé
ux
:
quand ils souffrent ou qu'il s
sont ennuyés
~' 11~ fiifil~t
ou
J;l
ugíss nt · et
l,g
squ'ils
ont été battJJs ou vaincus, ils gémissent de douleur :
dans les combats, ils rugissent et frémissent comme le
L ion;
et apres la victoire, ils font un petit cri aigu
qu'ils réiterent plusieurs fois de suite.
lis ont tous les sens et sur-tout l'odorat tres-bon s;
car ils sont avertis par ce dernier' me111e pendanr
le sommeil , et
¡¡{
s'éveillent lorsqu'on s'avance vers
eux , quoique l'on en soit encore
a
un assez grand
éloignement.
lis ne marchenr pas aussi lentement que la confor–
mation de leurs pieds sembleroit l'annoncer;
il
faut
meme erre bon coureur pour les atteindre, Il s n agen t
179
t.
MdCs.
12.
PHOQUES.
Phoqu•s
i
orf'illes.
L'Ours m.1rin.