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EXAMEN DES DÉCOUVERTES
./Vlais, a p)·ésent, comment s'est faite cette migration'
d'un P euple efe I' As
JE
!
comment a-t-il pu originaire–
ment se.
port.era
1
5oq lieues de sa Terre natale! com–
:¡nent a-t-il re1nonté contre les vents
aliz~s
qui souffient
presque constamment de la partie de l'Est sur toute
I'étendue de la Zone Équinoxiale du
GRAND ÜCÉAN
!
A
que lle époque s'est faite cette migration
! ...... .
C'est ici qu'un vaste champ s'ouvre aux H ypotheses ;
car on ne peut
s'appu~er
d'aucune Traditio n conservée
parmi les Peuplades qui habitent les líes des Tr-opiques ;
en général , leurs Annales ne remon tent pas au-dela de
quelques années ; un siecle pour ces Peuples est
I'érernité : on ne peut. done attendre d'eux aucun
secours pour sou lever le voile épais qui dérobe a nos
_yeux ette p artie de -l'ancienne Histoire des Hommes:
omme ici la raisól
IV
I '' mag~na ¡~
sont a-peu-pres
l
1 e dé au , on p
11
0<r
i<tO qu'a cet égard,
v
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oyageuts
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accoutumés
a
observer et
e parer
Y
ro dan
L
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de
la Pérouse,
qu'un
J\abit_¡¡JJ,t de !'lle d
llfOll,
nati de la Province de
Tngaya11,
qu'i l
:,lVOit prisa son borda
Jl'fa11ilfe ,
entendoit et expliquoit la plus
grande partie des
mots
<lont sont composés les Langages des
Peuplades qui pccupent les
différe.nsGroupes jetés emrc les
Tropiques; et l'on sait que le
T agayan ,
le
Taiga/e,
et généra–
lement tous les Dialectes
d~s
Philippi11es,
dérivent de la Langue
rnalaise. l
1
est
permis de croire, d'apres quelques Notions
que l'on a pu recueillir, que les Malais datent de plus loin
que les Chinois et les Égyptiens, quoique !'origine de ceux-ci
~e·
perde pour- nous da1ú la nt)it des temps
:
l'établissement
des prcmiers sur les
~les .i;aR~
nombre du
Grand Océa11,
doit
remonter
a
une époque
~o¡¡t
il
l!
'est pas possible de calculer
'l'ancienneté.