D E M A R C H A N D.
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t't
que ses pieds , ou ses
larges rames ,
tournés en
ConMORANs.
dedans, dans
la
situation la plus avantageuse pour la
llage, le font siller entre deux eaux avec la rap!dité
d ' un trait; il est rare que sa proie lui échappe; et on
le voit presque
toujours revenir sur l'eau avec un
poisson en travers de son bec : pour I'avaler,
il
jette en
l'air son poisson, ¡:t
il
a l'adresse de le recevoir la tete
la premiere, de maniere que les nageoires se couchent au
passage de son gosier, tandis que la pe·au membraneuse
qui garnit le dessous de son bec, prete et s'étend autant
qu'il cst nécessaire pour admettre et laisser passer le
corps entier du poisson
q~i
souvent est fort gros en
comparaison de l'oiseau.
11 est susceptible d'une sorte d'éducation; on le dresse
facilement
a
echer
our son maltre' comme on dressc
le
Faucon
pour la chasse du vol · on en
ait
~our
ainsi dire , u
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proie, et l'accou
portant le po"-
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quand
il
a
suffisamment-peché-pour les autres, on lui c>te l'anneau du
cou, et alors il lui est permis de pechcr pour lui-meme.
L e
Cor111orar1
se perche sur les arbres comme le
Fou,
la
Frégate
,
le
Paille
-
en
-
queue
et quelques autres
oiseaux palmipedes; et ce qu'il
y
a de singulier, c'est que
les E speces peu nombreuses des oiseaux lfUi se perchent
ainsi, ont les quatre doigts entierement engagés par des
membranes continues, ce qui ne sembleroit pas devoir
donner de '¡a facilité pour saisir une branche avec les
pieds.
Cet oiseau est naturellement paresseux et lourd; la
f aim scule peut le tirer de son apathic
1
et
il
y
retombe