D E M A R C H A N D.
149
terrassai une qui vouloit prendre un poisson que je
tenois dans ma main; en meme remps, plusieurs autres
voloient
a
quelques pieds au-dessus de la chaudiere qui
houilloit
a
terre' et elles faisoient des tentatives pour
en enlever la viande, quoiqu'un e partie de
l'Équipage
füt a l'en·tour et défendit son diner "· Si l'oiseau
Fré–
gate
eut pu etre connu dans
l'anlique
Ro
ME'
011'
croiroit qu'il a 'fo¿rni au Chantre d'É N
É
E sa Fable
des H arpies, ces filies de
NEPTU!~E
et- de LA TERRE,
qui, dans les lles STROPHADES ·' ou elles étoient con–
linées, enlevoient ave'c leurs griffes, de dessus la table
des Tr1>yens affamés, les mets qu'ils avoient appretés •.
" Ceue
témérít~
de la
Frégate,
dit BuFFON, tient
autant
a
la force .de ses armes et
a
la Jierté de son vol
qu'a sa voracité; el!
st, n effet, arméc en guerre:
des
se t'res per ¡antes ,
un
he~
te
11 ·
n '
tres-aigu , les
ie
e
plumes , comm
e
ux
rapide , la vue
p-
r
nt
t
lui donner quéfq e rappor
de meme un ry.ran de
1,
Air au-des sus des Mers '"
«
Mais la l-0ngueur excessive des ailes, dit aill eurs–
ce grand Peintre de
la N ature , embarrasse
l'oiseau
guerrier ,
comme
l'oiseau poltrnn ,
er
empeche
la-
' les 11cs
Strophadu
sont situées sur la rote Occidentale du
Pélopo1111rse
dans le Sud de lile
Sacy111hr;
et
dans la Nomen–
dature moderne, ce sont les lles
Siriva/i,
·
situécs sur la cote
O,ccidentale de
fa
111orér,
dans le Sud de l'lle de
Za111,,
:.:z
Diripiunt dapu
1
&ollfacttu¡ue
ovmin
J~dant
ÍlllH1tmdlh
~ocido;
Lib.
Jll.
lC
'"
FRÉGATE-