D E M A R C H A N D.
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QUERHOENT rapporte qne, dans un grand nombre de
Frégata
qn'il a été
a
portée d'observer dans l'OcÉAN
ATLANTIQUE ' et qui toutes étoicnt de la meme gran–
deur ,
les unes paroissoient toutes noires, les autres
avoi en t le dessus du corps d'un brun fonc é ,
avec 1<1-
tete et le venere blancs.
La
Frégate
ex.ercf une espece d'empire Sllr les oiseaux
de la Zone Torride; tous semblent fléchir devant
e~le:
mais c'est particulierement
a
l'oiseau
Fou
qu'eile a dé–
ciaré une guerre dans laquelle elle n'accorde ni treve
ni armistice
' : celui-ci a cependant été pourvu par la
Nature , d'armes
suffisantes pour l'attaque et pour la
défen se ; mais on peut dire qu'il n'a pas !'esprit de
a
;ri.s
un
i-s
o
~=s.
e ma tra
' t
a
coups
de bcc ' et
e force en n
a
dégorge r
combat se livre dans les airs; et la
Frégate
manreuvre
si adroitement, qu'en volant elle saisit la proie que le
Fou
laisse tomber. Pour parvenir aux memes fins,
le
R enard
de LA FoNTAINE employoit la flatterie : elle
réussit sans violence. Le nom de
P írate de Mer
que ,
dan s !'es
iles de l'AMÉRIQUE, on donnc assez com–
munément au
Fou,
seroit mieux appliqué
a
son ennemi,
brave et voleur. D ans ceuc guerre de Corsaires , •
la
Frégate
mee en jeu plus d'un moyen
: quelquefois ,
' Voyez Tome l
, page
104,
l'aniclc du
Fou.
K
~
179
r.
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12.
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