D E M A R C H A N D.
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r
triomp~e
sur le rivage ou elle est bientot dépecée . Si
Ja
Balei11e
avoit le sentiment de sa force, ou savoit
en faire usage, quelques coups de son énorme queue
suffiroient, tañdis qu'elle flotte encore, pour la débar–
rasser de toute l'Armée navale des CAROLINES; et apres
avoir abymé -sous les flots leurs pirogues brisées, elle
feroit majestueusement sa retraite au milieu des débris
c!e ses ennemis
dispers~s.
"'
DE TOUTES les Peches , la plus difÉciI'e, la plus
périlleuse, est, sans contredit, la Peche de la
Baleine;
et cependant eHe est la plus ancienne : f'Hi stoire atteste
qu'elle est pratiquée en EUROPE depuis le
III.•
Siecle
de l'Ere chrétienne
1
;
et on ignore
a
quelle époque
précise les Peuples qui habitent les cotes de FRANGE
situées sur le GoLFE DE BrscAlE ou GASCOGNE,
rgzand
'A
s~, ~
t plus
ancicnne qu'on ne 1·
ine ; elle remotite au mpins au
JIJ.c
Siecle de
!'
e
tienne, ptriis ue
Opplr
51µ¡ á rivoit
sous les Emper urs
Sévere
et
Calí
uld,
et qui nous a laissé deux
J>oemes grecs
,
l'un sur la Chasse en quatre Livres, l'autre
sur la P eche en cinq, fait mention tres au long de la
Péche.
áe la Baleí11e.
Pour prendre cet aryimal , dit le Poete, on
cmployoit u.n hamec;on partit ulier qui tenoit a une longue
corde , au hout de laquelle étoient attachées des 01Hres enAées
et d'autres corps légers. Les grarids et inutíles efforts que
faisoit la
Baleine
pour se débarrasser de l'hames:on , quand
une fois elle l'avoit avalé, affoiblissoient peu-a-peu ses forces.
Des que les Pecheurs la voyoient fatiguée ., ils s'approrh c;i ient
d'elle avec leurs barques , la blessoient avec des faulx, des
lances, des tridents; et lorsqu'ils l'avoient tuée , ils la tíroient
au rivage ou ils la dépes:oient '" ( Voyez
l'Haliru1ico11 d'Oppíen,
4.
1-1
h
•
J
79
r.
Murs.
1
3.
BALCl~ES.
Peche et Prnduit.