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l\llars.
VOYAGE
par l'ÜCÉAN ~GLACIAL ARCTIQUE, se livrent avec
plus QU moins d'ardeur a la chasse de la Baleine et
des autres grands Cétacées ; mais leurs manieres d'y
procéder different peu eptre elles, et pas assez de ce ll e~
et Produit. que j'ai rapportées, pour mériter qu'il en soit fait une
mention particuliere.
B ALCI NES.
11 n'en est pas de meme de celle qui se prat jque
aux iles CARO.CINES : elle est plus facile, moins dan–
gereuse et plus agréable que toutes celles qui s?nt
connues; et outre ,un grand profit , elle procure un
spectacle des plus amusans aux curieux sans nombre
que la peche rass5mble sur le rivage.
Dix ou douze iles di sposées en· cercle e't présentant
l'eoceinte d'un. grand Cirque, forment ' un vaste bassin
dan s lequel la traqquillité de la mer n'est jamais troublée
par 1 s vents qui l agit nt au i;ge. Auss'tot qu'on aper–
~oit u 'B l e s'en ager dan cet enceinte ou de
I:Jellcs eaux mblent l'aittir r, une multitude d'habitans
se P: €1 "t t nagent vers I'embou–
chure' pour rmer la retrai a e tacée imprudent, et
l'empecñer de regagner le large : ils avancent ensuite
sur lui en bon ordre, en formant le Croissant, et le
chassent devant eux vers les Iles du fond du Bassin. lis
poussent ainsi la Baleine vers une plage jusqu'a ce qu'il
reste assez peu d'eau pour qu'elle puisse a peine flotter:
ils se plongent alors eux-memes dans la mer; et tand is
que plusieurs sont occupés a lui jeter des cordes pour
I'engager dans des nreuds coulans, d'autres lui jettent
<Jes dards, et les plus bravcs l'attaquent avec la lance;
tous font a4mirer leur adresse , leur agilité ou leur
audace. Empetrée et mortellement blessée, Ja Baleine
ne pcut plus échapper; et les vainqueurs la trainent en
triomphe