D E M A R C H A N D.
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néanmoins on voit le
Damier
s?acharner, avec
la
foule
des autres Oiseaux de Mer , sur les cadavres des
Ba–
leines.
On le prend
a
l'hame~on
avec un morceau de
chair : lorsqu'il est pris et qu'on le met
a
terre ou sur .,
le pont du Vaisseau,
il
ne fait que sauter sans pouvoir
marcher ni prendre son essor au vol; et il en est de
meme de la p1upart de ces oiseaux marins qui'' sans
cesse, volent et nagent au large ; ils ne savent pas
marcher sur un terrain solide, et
il
leur est également
Ímpossible de s'élever pour reprendre leur vol ; on re–
marque meme que sur l'eau ils attendent' pour s'en
3éparer, l'instant ou
la
lame et le vent les soulevent
et les lancent.
»
Quoique les
Damie~s
paroissent ordinairement en
troupes , au milieu des vastes Mers qu'ils habitent , et
qu'une sorte d'" nstinc so i-a-l emhle les ten ir rassemblés;
on assure qu'u attachement
p,rus
'P
é
marqué , ticnt
ale e la F m
l'un se pose sur
joindre; qn ils
nourriture
ai
e
si l'un des deux est tué, la troupe entiere
vérité, des signes de regret, en s'abattant et demeurant
quelques instans autour ' du more ; mais que celui qui
survit donne des marques évidentes de teodresse et de
douleur ; il béquete le co'rps de son compagnon, comme
po_ur ess11yer de le ranimer, et
il
reste encore tristement
et long-temps aupres du cadavre , apres que
la
troupé
entiere s'e n est éloignée.
»
On a vu que les formes exté;;ieures du
Damier
et sa
ressemblance avec le
Pigeon
de Terre, lui ont fait donner
par quelques Voyageurs le nom de
Pigeon de M cr
¡
et
L
J
r79 r.
Février.
3.
PÉTREL$.
Le Damier
noir et blane.
..