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l.
Février.
3·
PÉTRELS.
VOYAGE
s'égarer sur le vaste Océan; car ils se livrent avec autant
de confiance que d'audace au mou-vement des flots' a
l'agitatioo des veots, et paroissent braver les orages.
Quelque loin que les Navigateurs se soient portés; quel–
qu'avant qu'ils ayent pénétré, soit ·du coté des Pales,
soit dans les aucres Zones, ils ont trouvé ces
oiseau~
qui sembloient les attendre et meme les devancer sur les
parages les plus lointains et les plus orageux : par-tout,
ils les ont vus se 'jouer avec sécurité' ¡;t meme avec
gaieté, sur cet élément terrible daos sa fureur, et devaot
lequel l'homme le plus intrépide est forcé de palir.;
comme si la Nature l'attendoit la pour °Jui faire avouer
combien l'instinct et les forces qu'elle a départis aux
Etr.esqui oous sont inférieurs, ne lai;sent pas d'etre
au-dessus des puissances combinées
cI,
notre raison et
de
orre ar .
Pourvus de
lo~gnes aile~ ,
lnunís de pieds palmés ,
te t
a
l'aísance et
a
la légereté du vol '
e n<1ger ' la siogul'
e
acuité de courir
er
.-'--su
ea
,
1 effieurant les ondes par le
~11ouvement
'un tran por
d~
s f eque le corps est hori–
zoota ement souteml et balancé par les ailes, et ou les
pieds frappent alternativement et précipitammenc la sur–
face de l'el\u: c'est de cette marche sur I'eau
qu~
viene
le nom de
Pétr~l
,-
il est f9rmé de PETER
[Pierre
J
ón
de PETRILL
Pierrot
[ou
Petít-Pierre}
J
que les Matelors
anglais
Ont
imposé a ces oiseaux, en fes voyant COuril'
sur l'eau, comme l'apotre SAINT-PIERRE
y
marchoit.
Les
Pétrels
de toutes les Especes ont les ailes grandei
et forces; cependant ils ne s'élevent pas
a
une grande
hauteur , et communément il s rasent I'eau daos leur
vol.
»