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•
D E M
A R
C H A N D.
1or
piusieurs Barques chargées de
P~cheurs
s'avancent vers
le
Carpan
qu'elies entourent; et les Matelots halent tous
ensemble sur ce 'fiiet, et le soulevent de maniere
a
faire
monter le Poisson assez p re s de la surface de l'eau ,
pour qu'ils soient
a
portée de le prendre
a
force de bras
ou avec des croes. La curiosité attire ordinairem.ent
a
cette Peche de nombreux spectateurs distribués dans des
bateaux : l'adresse des Matelots
fran~ais
donne lieu
a
une multituqe de SCe!JeS divertissantes qui se passent
entre eux et les
Thans.
disputant d'agilité avec
les
Pecheurs qui s'empressent de les saisir. U ne levée de
Madrague,
quand le
Carpan
est .prét
a
rompre sous son
riche fardeau , est vraiment une fete dont 'les témoins
ne peuvent parler ,sans une sorte d'enthousiasme. Ce
spectacle , d'un genre extraordinaire et imposant ,
a
mérité d'exerccr le pinceau
e notre célebre
VERNET
qui en a fait un
s tableaux
es
pl~s
a
lés
1
•
i'ESPAGNE
e
1
dante sur les cotes
..
,
a
'
com-
mais son
1
On ne peµt,
pas
doute1, d'apres un
pas~age
du Poeme de
la Péche
en V Chants , par
Oppien ,
que l'usage des
Madragues
•
ne date de seize cenrs ans :
Oppien,
Po ete grec , ,florissoi t
dans le deuxieme siecle , sous l'Empereur
Caracalla
;
et , en
li sant la
d~scription
qu'il fait de la peche du
Thon,
on croit
iire la description d'une de nos
Madragues.
"
Les filets, dit ce
Poete
,
pareils
a
une Vil/e,
s'~vancent
en pleine mer ;
ces
jilets out leur 11esrihule, lmrs portes
1
leurs cl1a111hres inrérimres:
!es poissons
s'y
jettent en foule , et la prise en cst considé–
rablc, &c. ,.
G 3
179
! .
Janvier.
21.
THON.