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VERS LE
PoLE . Du
NoRn.
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meme fous le Pole, s'il y exiíl:oit des mers ,
parce qu'elles font toutes plus ou moins oc–
cupées par des courans. Si mon opinion étoit:
juíl:e, ces glaces _devoient avoir péceffaire--·
ment un efpace pour
fe
mouvoir ,
&
elles
en
formoient;
toute
la fu rface des eaux n ' étoit
done pas occupée,
&
la navigation y
étoj~
poffible. J'avois vu , par le quatre-vingt–
unieme
9egr~
de latitude, la mer libre 'des
glaces qui
l'
occupoient auparavant ,
&
qui·
avoient été chaífées vers le nord ; elles
y
avoient Elonc trouvé place,
&
toute
la
fur–
face n'étoit pas occupée. Je favois que des
vaiífeaux Hollandois avoient pu fortir , en
l
173 ,
du centre des bancs de glace
a
la
fin
du mois de Novembre; les voyages des
Hollan&ois Hemskerk
&
Barens , au nord–
eíl: de la Nouvelle Zemble,
&
ceux des Ruífes,
découvrant les intervalles entre les rivieres de
Lena, Jenifea
&
Oby , m'appretloient qu'ils
avoient tité tantot pris, tantot libres des glaces.
Leurs évolution5 exiftoient done encore ici
pendant les fortes gelées de la fin du mois de
Novembre,
&
daos les mers de la Sibérie.
Je regardois cependant ces deux mers comme
les moins favorables pour remplir l'entreprife
de fe
ren<lre au P0le. CeUe de Sibérie , clofe:
p
ij