Salu
ce
de
ce3
.tners.
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par les terres des Tchufchis , & abfolument
fermées au Sud, me
font
croire
qu'~l
n'y
a
point daos cette partie une mer abfolument
libre ,
&
que les glaces
y
féjournent .au moins
prefque autant qu'ici. Il ne peut en effet en
dériver vers le Sud qu'une aífez petite partie,
p ar le nord de la Zemble, ou par le détroit de ·
-Naífau ,
.&
par le nord du Cap des Tchufchis.
Quand bien meme il feroit faux que
l'
Améri–
que s)étend1t dans le nord-eft de ces mers, il
ne me paro it point poffi ble qu'elles s'évacuent
vers le PoJe , pour enfuite dériver dans la ·mer
du Sud ; les glaces qui doivent fe renouveler
vers cette extrémité du globe , au moins pen–
da'nt neuf mois de l'année '
s'
oppoferoient-
a
leur paífage.
Je
ferois cependant porté
a
pen–
fer qu'elles
n' y
font point en aufii grand
nombre que celles des mers du Spitíberg ;
car quoique celles-ci, entra!nées d'abord dans
le Nord,
&
enfui te dans le Sud par les va–
riérés des courans, aient une iífue , elles font
cependani remplacées ou augmentées par
celles qui
y
viennent de l' oueíl: de
la
Zemble
ou du nord-eíl: de la mer Blanche.
J'avois pris
de
l' eau de mer, le premier de
ce m
i., ,
par la latitude de fo ixante-quatorze
degrés ;
certt
livres' de c;ette eau contenoient