ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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Anglais, les Hollandois, les Vénitiens et les sujets
d~
l'empereur voulnrent avoir leur consul
a
Saloniqueº
L'indigo, le papier, laquincaillerie, etsurtoutles draps,
sont les principales marchandises qu'y apportent nos
Fran9ais; mais depuis que les Turcs ont perdu Bel–
grad-e_, il se débite
a
Salonique bien l'*Oins
d:
étoffes
qu'auparavant. Enfin le commerce y est si fort tombé,
u'une partie de nos hatirríens et de ceux des autres
nations sont rédnits
a
faire la caravane, c'est-a-dité,
a
se louer
a
des gens du pays pour des voyages
a
Smyrn~,
a'
Constantinople , en. Egypte
~
en Syrie,
a
Candie , etc.
· Si les Turcs étoient et plus industrieux et plus Ia–
borieux , s'ils faisoient valoir lem:s terres
c:e
qu'elles
peuvent valoir , le commerce seroit plus avantageux
·et pour eu:x et pour les étrangers ;· mais l'ágriculture
est presque ahandonnée , et les paysans découragés-,
parce que les gens en place leur enlevent de force les
hlés
a
vil prix' et les revendent bien cher. Dans·
U:r:l.
renouvellement .de capitulaiion avec la Porte,
il
se–
roit
a
propos d'insérer quelques articles contre les
monopoles, snrtout par rapport aux Fra1f9ais. et
a
leur commerce ' et de demander des reglemens qui
missent nos marchands et nos marins
a
l'abri des
vexations et des avanies qu'ils ont
a
essuyer dans les
coutesta1.ions qui s'élevent entr'enx et les Turcs.
Tel est le pays et la ville
ou
fon a cru qu'il étoit
de·la gloire de Dieu et dü. saltit des ames, d'
étabfa
une mission de notte compagnie
·
.FIN DU TOME PRÉMIER,