ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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t~ute ~a ~la,ce.
L'obscurité de ce monument , qui
n est eclaire que par quelques lampes , le chant des
pélerins qui
y
descendent les uns apres les autres,
chantant les litanies de la mere de Dieu : tout cela
vous inspire ,
a
la vue <le ce sanctuaire , un profond
respect et une dévotion tres-sensible.
L'église supérieure a plusieurs autels qui appar–
tiennent
a
différentes nations. Elles y célehrent les
divins mysteres selon leur rit. Les catholiques latins
sont les mieux partagés , ayant pour autel le sépulcre
meme de la sainte Vierge.
En remontant le degré par lequel on dcscend au
tombeau de la sainte Vierge , on rencontre une
chambre obscure et une petite chapelle dédiée
a
saint J oseph, qu'on
dit
etre le lieu de sa sépulture..
Quelques degrés un peu plus baut, on .trouve nne
troisieme chapelle
ou
sont les tomheaux ·de saint
Joachim et de sainte Anne. On y dit la sainte messe.
Entre l'église du sépulcre de la sainte Vierge ,
et une des portes de la ville que les Chrétiens ap–
pellent la porte de Marie , parce qu'elle condui1
a
son sépulcre, on nous fit reinarquer une roche qui
est presqúe
a
fleur de terre. I...1es Chrétiens prétendent
que ce fut sur cette roche que saint Etienne fut la–
pidé. Les pélerins s'y
~rretent
pour la baiser , et
pour foire quelques prieres en l'honneur du saint.
La montagne des Oliviers
es(
a
l'orient de Jéru–
salem. Elle est la plus haute de toutes celles qui
environnent la ville. Ses vues sont charmantes : car
on voit au pied de la montagne Jérusalem dans tonte
son étendue. On découvre un peu plus loin, d'un
coté une partie ·du
J
ourdain , la mer :Morte , et les
montngnes qui sont au-dela; et d'un autre coté on
voit celle de Siloiian et de Béthanie. En montant
la montagne, on trouve en son chemin trois caves
profondes et longues , en forme. de rue , dans les–
quelles on a creusé
~e
grands trous carrés ·de la