ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
gr
connoitre la disposition de leurs pénitens, ils leul'
donnent l'ahsolution.
Nous pouvons compter, ajoute le pcre Blein dans
sa lettre, plus de trois mille autres confessions qui
ont été entendues; cent trente-huit personnes qui
ont fait abjuration du schisme; des reS'titutions pour
de tres-grosses sommes , et sept ou huit réconcilia–
tions entre des personr1es tres-considérahles. Je ne
parle point de plusieurs autres bonnes reuvres, qui
doivent etre dans le silence. C'est ainsi que le pere
Blein s'explique sur les fruits de sa mission.
Nous souhaiterions fort qu'ils fussent plus grands
parmi les hérétiques; mais
il
est
tn~s-difficile
de les
retirer de
l'
erreur
ou
ils sont nés. Les Suriens, on
- autrement les J acobites ,
y
sont plus attachés que les
autres. Ces de1miers sont en grand nombre. On les
appelle Jacobites, du nom d'un des disciples d':E.uti–
ches et de Dioscore, nommé
Jacob.
Ce.disciple re–
nouvela les erreurs de ses maltres dans le commence–
ment du
sixie~e
siecle , et enseigna publiquement
qu'il n'y avoit qu'm e nature en Jésus-Christ, com–
po~ée
de deux na.tures, l'une divine et l'autre hu–
mame.
11 est vrai que le plus grand nomhre de ces Jaco-–
hites ne sait pas trop de quoi il s'agit; mais leurs
év~ques
et leurs pretres schismatiques leur vantent
si souvent la prétendue sainteté et la profonde doc–
trine de Dioscore et de Barsama , que le commun
peuple de cette secte, prévenu comme
il
est d'es–
time et de vénération pour ces deux hérésiarques,
ne peuvent pas s'imaginer que ces deux hommes, si
célebres parmi eux
~
aient été capables de se tromper.
Ainsi leurs pretres faisant retentir continuellement
a
leurs oreilles que ces deux apotres de leur secte '
savoir Dioscore , successeur du grand saint Cyrillé
dans le patriarcat d'Alexandrie , et Barsama , ce
fa–
nleux moine, son arclúmandr.ite , leur ont
enseig~