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Lt!:TTRES
et du chef
ges
pasteurs , assemhla les missic,nnaires.
pour leur déclarer que sa résolution étoit prise d'en–
voyer sa profession de
foi
au Saint-Pere, dans les
termes qu'il le désiroit.
Ce prélat a 'tenu parole. 11 députa l'année derniere
Jrois personnes, qui porterent
a
Rome sa profession,
avec des présens et avec son baton pastoral, pour
le
souniettre au vicaire de Jésus-Christ.
Nous ne doutons pas que Sa Sainteté n'ait eu uné
joie bien sensi.ble de recevoir en sa communion , et
presque en meme temps ' les trois patriarches de
l'
église grecque. Dieu veuille que ceux qui leur s-accé–
<leront
soi~nt
aussi les successeurs de leur
foi
ortho–
doxe , cqmme ils le seronl de leur dignité.
Cet événement, qui est l'effet <Je la pure miséri–
corde de Dieu sur
l'
église grecque, anime notre zele
pour nous conformer aux intentions du Sanveur ,
~ui
veut éclairer des lumieres de la foi tous les
liommes qui viennent au monde.
Mais puisque votre paternité nous ordonne de
l'informer plus en détail des différens biens qui se
font dans chacune de nos missions, je lui rapporterai
ici ce que le pere Blein , sup1frieur de la mission
d'Alep., en écrivit ces dernieres années au
pere
J
ea.n
Barse, mon prédécesseur. Votre paternité jugera par
cette simple lettre , du fruit des occupations qui nous
sont les plus ordinaires , et dont
il
nous est perrnis
de parler.
Ce pece missionnaire man4oit au pere Barse que,
pendant l'année
1
7
4,
il s'étoit fait clans la mission
d'Alep pres de quatre cents confessions générales.
La nécessité de ces confessions vient de l'usage ordi–
naire aux pretres du pay s, qui, pour avoir plutot
fait, et ne point perdre la rétribntion de leurs péni–
tens, se contentent de leur demander s'ils sont bien
marris d'avoir offensé Dieu. Cene demande faite, et
sans en attendre souvent la réponse , sans méme