Previous Page  112 / 352 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 112 / 352 Next Page
Page Background

]

o~

L

E T T R E S

D 11' 1 A N T E S

fusion de

tadou,

je remarquai au-dcclans,

en plusieurs endroits

~

une pellicule b1eua–

tre; semblable

a

celle qu'on voitsur les eaux

ferrugineuses

~

avec cette différence que eeLte

pe1licule était dans l'eau meme'

a

quclque

distanee de la superficie.

Il

serait aisé en

Europe de faire des expérienecs sur le

cadou

meme ' paree qu'il est facile

d'

en fairc venir

des Incles. Ces fruits sont

a

tres-grand mar–

ché,

et

on en

a

une trentaine pour

U)1

sou

de

notre monnaie.

Pour

ce qui

est du

lait

de b-¡¡ffle qu'on

met avee l'infusion du

caduucai·e,

op le pré–

fere

a

celui de Yache, paree

qu'il

CSt

bea~l­

COUp plus grás et plus onctueux.

Ce

lait pro–

éluit' pour les toiles' le meme

etiet

que la.

gomme et les autres préparations que ron.

emploi'e pour le papier,

afin

qu'ilue b oive

pas. En effet, j'ai éprouvé que notrc enere

pei1;1te sur. une toile préparée avec Je

cadou,

s'étencl

beaueoup et

pén-Ctre

de l'autre

coté.

Il en anive de meme

a

la peinture noire <les

Indiens.

. Ce qu'il

y

a encore

a

observer' e'est

<JUe

l'on ne se sert _pas iodifféremment de toutes

.sortes de hois pour Lattre les toiles ct les

polir. Le bois sur lequel on les met , celui

qu'on emploie pour les baltre , sont ordi–

nairement de tamarinier , ou

el'

un nutre

éll'–

hre nommé

porchi,

paree qu'ils sont

cxtr<~mement compactes , quand ils sont vieux.

Celui qu'on emploie pour battre, se nomme

cottapouli

:

i~

est rond, long d'environ une