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948
P. NAiAt. AUXANDllI
El'BTOL~
<lans les
C~nfures
des
Ev~ques ~
dans les
Dec~ets
des Papes
~
qu'il lignifie
dans les L1vres
&
dans les Emts
~es
Theologtens
de
la Compagnie des Je..
fuires • Ces foudres ne tomQent po1nt for l'Apologie des Cafu!tes , autorifée
par v&tre Societé , ni fur la doétrine de vos Auteurs , foutenue par
Amedé~
Guimené. Vos Rhetoriéiens, mes
RR. PP.
feroient des gens admirables,
~'ils
pouvoient fafciner les yeux de tout le monde , pour les
emp~cher
de voir
da.nsvos
Ca
fu
hes ces Propoíirions qui en ont été fidelement extraites ; qu'1ls
feroient habiles , s'ils pouvoient perfuader
a
toutes les perfonnes d'eíprit
&
d'érudicion, que
45.
Articles de la Morale corromp_ue condamnez par Alexan–
dre
VII.
l'an
1665.
&
les
65.
condamnez par Innocent
XI.
l'an
1679.
fonc
des erreurs imaginaires: que les extraits que Mrs les Curez de Roüen
&
de
Paris füent de vos Cafultes quand vous fices voir le jour
a
leur infame
&
damnable Apologie , font
fau#
&
infideles • Que !=ette Apologie n'eíl: ·pas
l'
Ouvrage des J.efuites, mais des Thomiíl:es. Que les Cenfures des Eveques de
France ,
&
les Decrets des Papes que J'ai citez ,
ni
celuy méme
d'
Alexandre
VIII.
contre l'erreur
du
peché Philofophique
&
comre
fa
non velle Hérefie ,
qui
aneantit pr_efque entierement l' obligation du premier
&
du grand Com–
mandement de l'a¡.nour
de
Dieu, ne regardenc point les erreurs que pluíieurs
de vos Theologiens ont enfeignées
&
foutenues dans leurs Li vres, dans leurs
Ecrits ,
&
dans leurs Théfes ; mais les Dominicams qui ont donné leurs
fuf–
frages
&
ont employé leur fcience, leur zele,
&
leurs travaux
pour
les faire
cenfurer
dan~
les FaculteZl de Theoíogie , dans
le~
Dioréfes
·oú
les
Ev~ques
leur ont fait l'honneur de confulter leurs Docteurs,
&
a
Rome
.eu
le
Maicre
du Sacré Palais,
le
Commiífaire General
du
Sa.int Office,
&
I?luGeurs Con ful.;.
reurs qui ont toujours part aux affaires qui regardent la Foy
&
la Doétrine,
font
tous de ce
f~avant
Ordre : quand votre Pere
·D.
aura fait croire
ces
Paradoxes au
ge.nre
h\.lmain , il meritera Ja
palme de
l'
éloquence viéto–
rieufe •
XVIII. 11 faudroit faire
un
juíl:e volume ,
fi
on
vouloit
faire
un Recuei:l
de toutes les Propofitions de vos Auteurs conformes
aux
Anides condamnez.
Mais comme le Pere
Al~xandre
ne veut poinr entrer dans cetre qnefüon de
fait , je
n'y
entre pas auffi plus avant , moy qui fuis
fon
Apologifle •
íil
eíl:
occupé
a
des travaux plus utiles au Public,
&
lay
auffi des ernplois plus
iQl–
portans. Si je n'ay pas aífez bien jufiifié les Dominicains:
fi
je n'ay pas faic
voir
par
des preuves convaincantes
la
fauffeté du Parallele que v8tre Confrere
•
a prétendu établir de la Morale des Thomiíles avec celle des Jefuites ; les
Dominicains qui font plus habiles
&
moins occupez que mey ,
&:
qui font
plus intereílez dans cette caufe, pourront fuppléer
a
mon
défaut • '
XIX.
Je ne
m'arr~te
point aux
outrage~
que v8tre Gonfrere fait au
P~re
Al~xa ~.dre .
Le Public
l~y
re,ndra jufüce fur cela. Je me contenteray
de
fa tre
vo1r l 1mprudence, la lachere,
la
malhonn~teté
de l'Auteur du Parallelc
&
des
trois Lettres,
&
d'expofer aux yeux de tout le monde le tort
que
vous avez
de l'autorifer
&
de
l~approuver
•
Si
le Pere Alexandre défendant
fa
Morale
des infultes de vos Confreres
avoit fait un Recuei'l de toures les Cenfures
& de
toures les Pieces qui fe
~rouvent
dans les Reaifires des Jnquifitions de
Rome , d'Efpagne, de Portugal,
&c.
contre vos
A~teurs;
de la Congregatio_n
de propaganda Fide
contre vos Miffi nnaires · des Arrers des Cours Souvera1-
nes jufiement rendus
au
deshonneur
de
votr~
Compagnie ; ne di riez-vous
pas
q~'~l
ne feroit pas fage , qu'il feroit un emperré
&
un. méch_ant
~omme?
Ne
dirt~z~ vous
pas q_ue d
"S
Difputes de Theologie ne
do1ven~.
1ama1s
d~gener~r
en mfultes , en inJures
>
&
en
outr-ges
?
Que tout ce qu
i l
vous
ob1eaero1t
ne